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La politique de gestion des âges dans l'administration wallonne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 192 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/07/2015
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    L'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS) sort régulièrement les chiffres de l'emploi dans les administrations publiques.

    Ceux-ci nous apprennent que les 50 ans et plus occupent 37 % des effectifs. Ainsi, à effectifs constants, le Service public de Wallonie devra renouveler 10 % de ses effectifs avant 2017 et 40 % de ses effectifs avant 2027 par exemple.

    Bien qu'ils nous indiquent les renouvellements à prévoir, ils nous indiquent aussi qu'un nombre important du personnel sera à la retraite dans les années à venir. Il est donc nécessaire de prévoir financièrement le coût des pensions à venir.

    L'administration a-t-elle établi une politique de gestion des âges ? Il faut penser au financement de ces retraites, mais également à la gestion des connaissances.

    On estime en effet que 70 % des connaissances sont implicites et non formalisés. Ces connaissances ne sont pas enseignées durant les études, mais sur le terrain.

    Quel plan est mis en place par l'administration pour perpétuer la mémoire et les connaissances de chaque service ?
  • Réponse du 27/07/2015
    • de LACROIX Christophe

    Le pourcentage de 37 % que cite l'honorable membre concerne l’ensemble de la Fonction publique wallonne c’est-à-dire tant le SPW que les OIP.

    En ce qui concerne le SPW, les agents de 50 ans et plus occupent 43,64 % de l’effectif total pour le mois de juin 2015.

    Je tiens à souligner que les estimations liées au renouvellement du personnel qu'évoque l'honorable membre sont des estimations basées sur le postulat que tous les agents qui partent sont remplacés. Or, la politique en matière de Fonction publique décidée par le Gouvernement est de ne pas procéder au remplacement systématique du personnel qui part, mais au contraire de ne procéder qu’à un remplacement ciblé des agents en ne remplaçant pour les années 2015 et 2016 qu’un agent sur cinq et à partir de 2017, deux agents sur trois.

    Le financement des pensions des agents du SPW est réglé par la loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions.

    En ce qui concerne la gestion des âges et la gestion des connaissances, plusieurs projets ont déjà été menés au sein du SPW.

    Un de ces projets avait pour objectifs de concevoir et de mettre en place des outils de transfert de connaissances au sein du SPW, afin d’anticiper le risque de déperdition de connaissances critiques, lié principalement aux départs massifs d’agents à la retraite dans les prochaines années. Des outils ont ainsi été créés de manière à être utilisables au sein du SPW.

    Ils ont été utilisés de manière pragmatique dans le cadre des deux expériences pilotes dont l’une concernait un service administratif et l’autre, un service technique.

    De même, un test pilote relatif à l’accompagnement des fins de carrière a également été mis en place. Ce projet avait notamment pour objectifs de favoriser le transfert des connaissances, notamment critiques, de l’agent « sortant » vers l’agent « entrant » et de faciliter la continuité du service sur base de l’identification des compétences mobilisées par l’agent sortant et des tâches effectuées dans le cadre de ses fonctions.

    En outre, une brochure relative à « La gestion des connaissances et visant à identifier les postes vulnérables en matière de transmission des savoirs » a été éditée à destination du management.

    Ces différents projets pilotes doivent à présent faire l’objet d’une analyse afin d’évaluer la pertinence de les étendre ou de les améliorer de manière à développer une politique de gestion des connaissances qui s’étende à l’ensemble du SPW et à l’ensemble des départs pour quel que motif que ce soit.