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Les zones de baignade dans l'Ourthe

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 665 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/07/2015
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    En Wallonie, le cadre de désignation des zones de baignade est strict et l'on détermine les zones officielles de baignades suivant les risques relatifs aux noyades, mais aussi où la qualité de l'eau respecte plusieurs critères. Alors qu'en 2014, on comptait 37 zones de baignades officielles, plusieurs d'entre elles étaient interdites pour l'entièreté de la saison balnéaire, suite à des tests de qualité qui s'étaient révélés négatifs au printemps précédant.

    Alors que la saison commençait le 15 juin, quels sont les résultats de ces tests ? Monsieur le Ministre confirme-t-il bien que 14 de ces zones ont une qualité d'eau insuffisante selon le dernier rapport de conformité biologique. Mais pourra-t-on se baigner dans 25 sites ? Qu'advient-il des zones interdites à la suite de tests bactériologiques négatifs ? Des traitements particuliers sont-ils effectués sur ces zones ?

    Cet été, tout comme en 2014, l'Ourthe connait quatre zones de baignade : une à Somme-Leuze, une à Gouvy, une à La Roche en-Ardenne et, enfin, une à Hotton. Deux d'entre elles sont interdites à la baignade. Seule Maboge, à La Roche en Ardenne, et le lac de Chérapon à Gouvy, sont accessibles. Les habitants de l'Ourthe-Amblève ont donc peu d'opportunité pour se baigner dans des zones autorisées près de chez eux, ce qui est très dommageable.

    L'Ourthe est considérée comme un cours d'eau semi-torrentiel, avec de forts courants, des trous, des zones de tourbillons et de turbulences. Pourtant, et malgré les dangers encourus, chaque année pendant la période estivale, je constate que les rives de l'Ourthe ne désemplissent pas. Les familles qui bravent les interdits sont nombreuses, tenant peu compte des avertissements et s'exposant dès lors à de graves dangers en se baignant dans des zones reconnues comme dangereuses. Ne devrions-nous pas, dès lors, repenser notre manière d'envisager ces zones dangereuses ?

    Trois types de zones de baignade pourraient alors coexister. Premièrement, celles où les risques sanitaires et les risques de baignades sont faibles, voire inexistants. La baignade y est donc autorisée, comme c'est le cas actuellement. Deuxièmement, celles où le risque sanitaire est modéré, suivant une certaine marge, mais où il n'existe pas de risque de noyade. La baignade y serait dès lors tolérée à la suite de la bonne information des concitoyens sur les risques que cette baignade peut éventuellement encourir.Troisièmement, celles où l'interdiction est absolue suite aux risques de noyade importants ou lorsque les conditions sanitaires sont trop mauvaises.
  • Réponse du 04/08/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    La gestion des eaux de baignade en milieu naturel est appréhendée par la Directive 2006/7/CE du 15 février 2006. La Directive s’applique aux endroits où la baignade est habituellement pratiquée par un grand nombre de baigneurs et pour lesquels une interdiction permanente de baignade n’a pas été prise.

    La Directive est exclusivement axée sur les risques sanitaires. À cet effet, elle prévoit qu’une interdiction permanente de baignade doit être prise pour les zones présentant une évaluation de la qualité bactériologique insuffisante durant cinq années consécutives.

    Une interdiction permanente de baignade peut cependant également être motivée par la dangerosité du site. Elle émane alors généralement d’une décision du Collège communal, ou du gestionnaire de la voie d’eau.

    Les prélèvements pour la saison 2015 ont débuté le 8 juin. Les premiers résultats pour les quatre zones situées sur le bassin hydrographique de l’Ourthe révèlent une qualité excellente des sites. Cependant l’évaluation finale de la qualité des zones ne pourra être effectuée qu’au terme de la saison et sur base de l’ensemble des résultats récoltés en 2012, 2013, 2014 et 2015.

    Des mesures ont été prises pour améliorer la qualité des zones actuellement interdites en raison d’une qualité insuffisante. Elles concernent d’une part le traitement des eaux usées et d’autre part l’agriculture. En 2015, une nouvelle actualisation des profils d’eaux de baignade des zones de qualité insuffisante sera assurée. Cette actualisation permettra d’identifier les mesures complémentaires nécessaires pour tendre à une qualité suffisante des sites. Par ailleurs, les projets des deuxièmes Plans de gestion, actuellement sont soumis à l’enquête publique reprennent une mesure relative à l’amélioration des zones de baignade. Des actions sont donc prévues.

    La Directive laisse peu de marges de manœuvre pour l’identification des zones de baignade. Au niveau des risques sanitaires, elle impose soit d’atteindre des critères de qualité très stricts, soit d’émettre une interdiction permanente de baignade.