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L'alphabétisation

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 254 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/07/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Les chômeurs doivent se former pour ne pas être sanctionnés. Mais faute de moyens, le secteur de la formation ne peut plus les accueillir.

    En région liégeoise, près de 1.000 personnes seraient en attente d'une formation et le délai moyen, dans certaines institutions, serait de 18 mois.

    Les politiques d'activation des chômeurs enferment ceux-ci parfois dans une incompréhensible recherche d'attestations, engorgeant davantage encore les structures d'alphabétisation déjà débordées.

    Ne faut-il pas remettre les choses à plat et proposer un vrai plan d'accompagnement aux demandeurs d'emploi ?

    N'ayant pas accès au marché du travail, car insuffisamment formés et renvoyés vers des associations d'alphabétisation qui ne peuvent les accueillir faute de place, les DEI sont doublement pénalisés.

    Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de la question ?

    Va-t-elle renforcer les structures de façon à multiplier les offres en matière d'alphabétisation ?

    Comment faire pour que ce type de formation aboutisse dans un véritable parcours d’insertion professionnelle ?
  • Réponse du 23/09/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Il convient de rappeler, avant tout, le cadre d’intervention prévu dans le décret sur l’accompagnement individualisé. Le travail réalisé sur le terrain par le conseiller du FOREm a pour objectif d’assurer au demandeur d’emploi dont il est le référent, un suivi personnalisé au cours de l’ensemble de son parcours.
    Cet accompagnement est basé sur la logique « gestion de parcours » avec trois points forts : un entretien de bilan, l’élaboration initiale d’un plan d’action, ensuite des actions de suivi du plan.

    Ce parcours se réalise dans le cadre d’un dispositif de coopération pour l’insertion à travers lequel les opérateurs de formation et d’insertion et le FOREm mettent leur expertise en commun pour mieux articuler leurs actions et offrir un accompagnement de qualité aux demandeurs d’emploi.

    Quant au manque de places en formation, en dehors des chiffres de Lire et Ecrire, qui font état, en effet, de listes d’attente importantes dans certaines régionales, il n’existe à ce jour aucune analyse permettant d’objectiver ce phénomène.

    En effet, à ce stade, les seules données agrégées dont nous disposons sont celles relatives à l’offre de formation (un cadastre de l’offre de formation est édité par le FOREm, fondé sur les données introduites par les opérateurs de formation sur la plateforme « Formapass »).

    Ce seront précisément les missions des bassins EFE, en collaboration avec le service d’analyse du marché de l’emploi du FOREm, que d’analyser et de cartographier tant la demande que les besoins de formation sur chaque territoire.

    Nous disposerons ainsi de données objectivées sur les réels demandes et besoins de formation qui devraient permettre de mieux orienter l’offre et de la renforcer, le cas échéant, là où c’est nécessaire.