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L'accompagnement individualisé des demandeurs d'emploi inoccupés

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 258 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 16/07/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    « Mais je n'ai jamais caché que notre budget n'est pas suffisamment doté, dans le contexte du moment. Nous employons 4.300 personnes. II nous faudrait par exemple 625 conseillers pour faire de l'accompagnement individualisé. On n'en a que 430. II y a une désaffection pour la fonction : certains la quittent, d'autres démissionnent, et d'autres tombent malades ... Ajoutez à cela que nous recevons sans cesse de nouvelles compétences, comme le contrôle des chômeurs ou celui des prépensionnés ... », dixit Marie-Kristine Vanbockestael, Administratrice générale du FOREm.

    Dans la mesure où l'accompagnement individualisé est souvent le dernier rempart avant l'exclusion du chômeur, le manque de personnel dans ce secteur peut s'avérer être lourd de conséquences.

    Par ailleurs, se pose la question de l'encadrement et de l'accompagnement des demandeurs d'emploi inoccupés (DEI). Le manque de temps à consacrer aux DEI est en effet souvent pointé du doigt par le personnel du FOREM.

    Y a-t-il une perspective visant à remédier au manque de travailleurs au sein du FOREm, question de mettre en place un vrai accompagnement individualisé ?
  • Réponse du 23/09/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Depuis le 1er janvier 2010, le FOREm déploie un processus d’accompagnement individualisé et renforce la qualité de son action en faveur d’un nombre important de demandeurs d’emploi.

    Le processus d’accompagnement se traduit concrètement par la désignation d’un conseiller référent, point de contact unique du demandeur d’emploi, qui sera son référent tout au long de son parcours d’insertion.

    Ce parcours d’insertion est jalonné par :
    - un entretien de bilan, qui débouche sur l’élaboration d’un plan d’actions,
    - et un suivi dans la durée, par le biais d’entretiens en vis-à-vis et d’interactions à distance (par courriel, courrier ou téléphone).

    La durée de l’accompagnement peut s’étendre jusqu’à un an, à dater du premier entretien, pour les demandeurs d’emploi qui ne trouveraient pas de travail avant ce terme.

    Pour renforcer son action, le FOREm s’appuie et collabore avec un ensemble d’opérateurs de la formation et de l’insertion socioprofessionnelle.

    Ces collaborations évoluent pour s’adapter au contexte et répondre de manière optimale aux besoins spécifiques des demandeurs d’emploi. En particulier, le décret relatif à l’accompagnement individualisé des demandeurs d’emploi et au dispositif de coopération pour l’insertion (décret du 12 janvier 2012) prévoit explicitement que la mise en œuvre des plans d’actions élaborés entre le demandeur d’emploi et son conseiller référent peut s’appuyer sur des prestations d’opérateurs ayant conclu un contrat de coopération avec le FOREm (principalement les missions régionales pour l’emploi, les organismes d’insertion socioprofessionnelle, les entreprises de formation par le travail et les structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi).

    Afin de soutenir cette collaboration, le FOREm a développé une plateforme informatique (Formapass) de mise en visibilité des offres de service et d’échanges d’informations entre les différents opérateurs et le FOREm.

    Dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, les publics les plus fragilisés peuvent également bénéficier d’une prise en charge par un assistant social du FOREm. L’action des assistants sociaux (aujourd’hui au nombre de 31 ETPL) vient donc en appui de l’action des conseillers référents. Grâce à leur expertise et au réseau d’opérateurs spécifiques avec lequel ils travaillent au quotidien, ces assistants sociaux agissent en vue de lever les obstacles à l’insertion professionnelle.

    Les opérateurs avec lesquels les assistants sociaux collaborent sont notamment :
    - la Société de logements sociaux,
    - l’AWIPH et ses services agréés et subventionnés,
    - le CPAS, leurs services sociaux et services de surendettement,
    - les centres de planning familial,
    - les centres de guidance,
    - les maisons médicales,
    - les services d’aide en milieu ouvert.

    Enfin, dans le cadre de la mise en œuvre de la Garantie Jeunesse, le FOREm va
    * accompagner plus intensivement les jeunes dans le cadre de l’accompagnement individualisé (accompagnement principalement basé sur des entretiens en face à face à fréquence élevée tant que le jeune n’a pas bénéficié d’un stage, d’une formation, d’un apprentissage ou ne s’est pas vu proposer un emploi);
    * expérimenter une offre d’accompagnement à distance en faveur du public le plus autonome, principalement les jeunes détenteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou universitaire (accompagnement à distance dans un premier temps, et en face à face ensuite s’ils ne sont toujours pas à l’emploi). Cet accompagnement à distance permettra au FOREm de concentrer ses ressources en termes de conseillers référents sur les jeunes qui en ont le plus besoin.

    En termes d’effectifs, le FOREm mène actuellement une politique de réaffectation des départs naturels vers les emplois directement en contact avec les usagers. Dans ce cadre, la priorité est donnée aux postes de conseillers référents et de formateurs. Par ailleurs, dans la limite des moyens budgétaires qui lui sont alloués, le FOREm affecte également et prioritairement ses ressources sur les fonctions d’assistants sociaux.