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L'approche globale de la problématique des drogues

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 731 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/07/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a certainement été interpellé par le dernier rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies selon lequel notre pays a connu un grand nombre de saisies de drogues en 2013. Par ailleurs, même si ce n'est pas nouveau, la Belgique est un des principaux pays d'Europe où se concentre la production d'amphétamines et d'ecstasy.

    En matière d'assuétudes, l'action de notre Région s’étend de la prévention au traitement, suite à la sixième réforme de l'État. La Wallonie soutient des services d'aides et de soins spécialisés, comme l'ASBL Modus Vivendi qui travaille notamment à la réduction des risques. La Région apporte aussi un soutien financier à Eurotox, l'Observatoire socio-épidémiologique alcool-drogue, dont il a déjà été question en commission parlementaire.

    En décembre 2013, la Cellule politique francophone « santé-assuétudes » commençait à se réunir, dans le but de développer une vision commune et d'élaborer un plan concerté pour la prévention, la réduction des risques et le traitement des assuétudes.

    Il y a plusieurs semaines, Monsieur le Ministre m'indiquait qu'une réunion impliquant son cabinet était prévue pour envisager tant les missions que les perspectives et objectifs de travail de la Cellule pour les mois à venir. Je m'inquiétais en effet de l'avenir de la Cellule, qui a connu quelques obstacles puisqu'il a fallu recadrer les priorités suite au transfert de compétences et que le coordinateur est parti pour un autre horizon professionnel fin 2014.

    Dans l'esprit des initiateurs de la Cellule, celle-ci doit être véritablement la pierre angulaire de notre politique en matière d'assuétudes, sans quoi on ne pourrait difficilement aller de l'avant.

    Par conséquent, Monsieur le Ministre peut-il nous en dire plus aujourd'hui sur l'avenir de la Cellule, ses perspectives et objectifs de travail ? Dispose-t-elle d'un nouveau coordinateur ? Peut-on dire qu'elle est pleinement opérationnelle et qu'elle engendre une dynamique positive en matière d'assuétudes ?

    À ma collègue Anne Lambellin Monsieur le Ministre a récemment dit travailler avec l'administration « sur un état des lieux de la diversité des structures, de leur modalité de financement, de leur répartition géographique ». En ajoutant que « cette récolte de données doit mener à une réflexion avec le secteur pour déterminer les accents à mettre dans la politique en matière d'assuétudes ». Est-ce que tout cela se fait dans le cadre de la Cellule ou en parallèle ? Où en est-ce travail, cette réflexion, cet état des lieux ?

    Enfin, mise à part la poursuite des actions héritées d'autres entités suite au transfert de compétences, y aura-t-il de la part de Monsieur le Ministre des initiatives, des actions, des mesures nouvelles qu'il mettra en place sur le terrain pour renforcer la politique wallonne en matière d'assuétudes ?
  • Réponse du 13/08/2015
    • de PREVOT Maxime
    À ce jour, la Cellule santé-assuétudes est hébergée au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Néanmoins, comme vous le savez, elle ne dispose plus de coordinateur depuis 8 mois.

    La Région wallonne souhaite cependant poursuivre le travail entamé par le coordinateur précédent. Des contacts sont en cours avec la COCOF afin de trouver un accord sur la relance de la cellule francophone des assuétudes.

    En ce qui concerne la politique de prévention, je compte poursuivre les efforts entamés en FWB dans le cadre de la politique de promotion de la santé et qui fonctionnent bien.

    Globalement, la stratégie développée est de s'attacher de manière globale aux comportements qui mènent aux consommations plutôt que de trop s'attarder sur les produits. Le sens que les consommations ont pour les usagers, l'environnement dans lequel il y a consommation, ont autant d'importance que le produit en lui-même. L'influence du réseau social est importante, mais on travaille également à développer l'esprit critique des jeunes pour qu'ils fassent autant que possible des choix qui leur sont propres.

    Indépendamment de la « Cellule santé-assuétudes » qui est à l’arrêt pour l’instant, j’ai demandé à l’administration de réaliser un état des lieux des structures et des financements rassemblés au niveau régional. Ce travail a été effectué et vient de m’être remis. Il fait apparaître que, depuis le transfert des compétences en matière d’assuétudes, nous sommes en présence de pas moins de huit types de financement différents avec des caractéristiques variées. Cette diversité, voire cette dispersion, pose question.

    Pour affiner cet état des lieux, j’ai chargé l’administration d’approfondir la question en réalisant un cadastre complet et précis par service, reprenant les missions de chaque service et le financement qui y est à chaque fois consacré.

    La réalisation de ce cadastre est attendue pour la fin septembre.

    C’est alors que nous pourrons, disposant de tous les éléments, réfléchir avec le secteur sur une cohérence et un renforcement d’une politique en matière d’assuétudes en Wallonie.

    En possession des travaux de l’administration et de l’éclairage du secteur, je serai en mesure de préciser des lignes et perspectives d’une politique tenant compte de tous les aspects intervenant en matière d’assuétudes.