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La problématique de l'approvisionnement en eau de la commune de Beauraing

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 675 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/07/2015
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La vague de chaleur qui a touché la Belgique à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet a rendu problématique la distribution d'eau dans plusieurs villages de l'entité de Beauraing.

    Cette situation a conduit les autorités à prendre un arrêté limitant l'utilisation d'eau aux besoins alimentaires et sanitaires, interdisant donc aux habitants d'arroser les jardins, de nettoyer leurs véhicules ou de remplir les piscines. La mesure a porté ses fruits, du moins dans certains villages, mais n'a pas permis d'écarter complètement le risque de pénurie.

    Je voudrais faire le point avec Monsieur le Ministre sur cette situation problématique et les pistes de réponse à y apporter.

    Nous connaissons la plus grande vulnérabilité de certaines zones, comme la Famenne, sur le plan hydrographique. L'évolution climatique et l'accroissement des périodes de sécheresse qui l'accompagne nous invitent d'autant plus à développer des solutions durables pour assurer l'accès à l'eau.

    Parmi les solutions envisageables, nous pensons notamment à la réalisation d'un forage à plus grande profondeur moyennant une étude hydrologique préalable du bassin ou à la création d'une connexion entre le réseau de Beauraing-Houyet et celui venant du barrage de Nisramont. Ces solutions ou d'autres doivent en tout cas être mises à l'étude.

    Monsieur le Ministre a-t-il été saisi du problème d’approvisionnement d'eau qui touche plusieurs villages de la commune de Beauraing? Quel est son diagnostic de la situation?

    Des contacts ont-ils été noués avec les responsables de la commune et de l'intercommunale INASEP qui gère la distribution d'eau dans l'entité?

    Quelles sont les pistes envisagées pour contrer le risque de pénurie à l'avenir ? Monsieur le Ministre peut-il mettre à l'étude des propositions d'aménagement ?


  • Réponse du 04/08/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Famenne présente une vulnérabilité particulière quant à la disponibilité de ses ressources en eau. La situation vécue début juillet résulte de plusieurs facteurs : un printemps relativement sec, une réalimentation d’aquifères insuffisante et une surconsommation de 130 % à partir du 1er juillet et durant plusieurs jours. Ce cas, comme d’autres qui se sont déroulés ailleurs en Wallonie, n’ont rien d’exceptionnel et sont restés très limités.

    L’INASEP, présente sur ce territoire depuis plus de vingt ans en tant qu’opérateur public de la production et de la distribution d’eau, a réalisé de nombreux investissements en vue d’assurer une certaine pérennité de la ressource en eau potabilisable grâce à l’interconnexion de certains villages dont la ressource locale était insatisfaisante soit en qualité soit en quantité. Mais l’INASEP considère que l’exploration de solutions locales, comme le forage de puits profonds, ne peut être considérée comme une réponse sur le long terme à la vulnérabilité de la ressource hydrique en Famenne.

    Dans un contexte de changement climatique pouvant engendrer des périodes caniculaires et/ou de sécheresse, réponse structurelle passera par l’établissement du schéma régional des ressources en eau, mission qui a été confiée à la SWDE en 2010.

    L’INASEP s’est inscrite dans ce schéma régional. Ainsi, un projet de valorisation des eaux d’exhaure de la carrière Berthe à Florennes a été établi en partenariat, entre autres, avec la SWDE. Une adduction au départ de la carrière vers Hastière-Houyet-Beauraing figure dans le schéma régional. Ce projet pourrait devenir également transfrontalier, car les communes françaises de Givet et Fromelenne sont confrontées aussi à des problèmes de ressources d’eau potabilisables.

    D’autres connexions, traversant la Wallonie dans un axe nord-est – sud-est, depuis Liège vers la province de Luxembourg, sont à l’étude dans le cadre du schéma régional. Elles doivent faire l’objet d’évaluations coûts/bénéfices.
    Quant à la connexion que vous évoquez avec le barrage de Nisramont, elle n’est pas à l’ordre du jour au vu de la distance, des coûts et de la capacité du barrage.
  • Réponse du 04/08/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Comme je l’ai déjà indiqué plusieurs fois en séance de commission, l’éventualité d’une ligne de bus express entre Gembloux, Louvain-la-Neuve et Wavre via la Nationale 4 a déjà fait l’objet d’un examen par le TEC Brabant wallon, suite à plusieurs demandes exprimées en ce sens.

    Ceci étant, il est exact qu’une initiative, non signée, de distribution de cartes postales dans les quartiers concernés a provoqué à ce jour une réception de 500 cartes par le TEC Brabant wallon. 

    L’analyse de ces cartes est en cours.

    Sur base de cette analyse, le TEC Brabant Wallon lancera dès la rentrée de septembre une étude plus approfondie sur le potentiel de cette desserte ainsi que sur les pôles à desservir : écoles, université, entreprises, centres commerciaux…

    Sur base de ces résultats, et pour autant qu’ils soient positifs, le TEC devra ensuite tenir compte des contraintes globales, notamment budgétaires, auxquelles il est confronté dans l’organisation générale de son offre sur l’ensemble de ses lignes, pour décider ou non de la mise en place effective d’une nouvelle ligne.