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L'antenne Charleroi-Châtelet du métro de Charleroi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 677 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/07/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    L'antenne Châtelet-Châtelineau du métro carolo demeure aujourd'hui à l'abandon. Plusieurs stations ont été construites, mais restent inexploitées. Pour d'autres stations de cette antenne, le gros œuvre a été réalisé, mais les travaux n'ont pas été finis.

    Selon le prédécesseur de Monsieur le Ministre, 52 millions d'euros seraient nécessaires pour réhabiliter cette infrastructure et prévoir l'extension non seulement vers le Cora, mais à proximité du centre hospitalier qui devrait voir le jour sur le site des Viviers. Par ailleurs, l'investissement en matériel roulant s'élèverait selon lui à environ 12,5 millions d'euros et la subvention complémentaire d'exploitation a été estimée à quelque 4,75 millions d'euros annuellement.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me faire part du budget jusqu'à présent utilisé pour cette ligne restée inexploitée ?

    Si la volonté du TEC Charleroi est de pouvoir à terme ouvrir et exploiter cette antenne, peut-il me faire part de la volonté politique à ce sujet ?

    Confirme-t-il les estimations budgétaires de son prédécesseur pour la réhabilitation, l'investissement en matériel roulant et le coût d'exploitation annuel ?

    Quelles études ont été réalisées par l'administration concernant la faisabilité et le coût d'une telle réouverture ? Quelles en sont les principales conclusions ?

    En quoi consiste le plan stratégique de développement du métro carolo à moyen et long termes ?

    Quelles lignes de bus cette ligne de métro pourrait-elle remplacer ? Quel en serait l'impact financier ?
  • Réponse du 04/08/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le montant des investissements réalisés sur l’antenne de Châtelet de 1975 à 1985 s’élève à 36,5 millions d’euros (valeur non actualisée).

    La SRWT avait évalué, en 2011, à ± 40 millions d’euros le coût des investissements nécessaires à la mise en service de l’antenne jusqu’à la station Cora et à cinq (soit un coût de 12,5 millions d’euros) le nombre de motrices nécessaires à cette exploitation.

    Depuis lors a pris corps le projet d’ériger le Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) sur le site situé à proximité du croisement entre la N90 et le R3.
    Dans ce contexte, la SRWT et le TEC Charleroi ont étudié de manière détaillée l’hypothèse d’une mise en service de l’antenne de Châtelet, moyennant le prolongement de la ligne d’un kilomètre jusqu’au site du Grand Hôpital qui en constituerait le terminus.

    Le coût des investissements est évalué à 44 millions d’euros pour l’achèvement des travaux et le prolongement de la ligne, auquel il conviendrait d’ajouter 8,6 millions pour certaines rénovations ainsi que le renouvellement de certains équipements.

    En optimalisant l’affectation des véhicules ainsi que la maintenance, et sur base de l’expérience tirée des récentes extensions (boucle, antenne de Soleilmont et antenne de Gosselies), le TEC Charleroi considère que l’antenne de Châtelet pourrait être exploitée avec le parc de motrices dont il dispose, soit 49 si l’on intègre les derniers trams en cours de réhabilitation.

    Quant aux coûts d’exploitation, ils sont estimés à 2,8 millions d’euros par an sur base d’une fréquence de 7,5 minutes en heures de pointe et de 10 minutes en heures creuses.
    Ce surcoût pourrait être compensé par une économie de l’ordre de 700.000 euros sur le réseau bus, en rabattant certaines lignes au terminus du futur GHdC.

    Les coûts d’investissement et d’exploitation requis par l’ouverture (et le prolongement) de cette antenne ne sont aujourd’hui pas compatibles avec les moyens alloués au TEC dans le cadre de la trajectoire budgétaire arrêtée pour retrouver l’équilibre des finances régionales à l’horizon 2018.