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L’aide aux SDF pendant la canicule

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 732 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/07/2015
    • de MAROY Olivier
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La canicule est dangereuse pour les SDF. Risque d'hyperthermie, déshydratation et d'hypothermie surtout parmi les personnes dont l'état de santé est déjà fragilisé, c’est ce que craint notamment le Relai social à Namur.

    Trouver de l'eau relève parfois du parcours du combattant. À Namur, il n'y a même pas une fontaine d'eau potable. Le plan « grandes chaleurs » a été activé et des équipes mobiles circulent pour distribuer des bouteilles d'eau par centaines.

    À Bruxelles, le plan canicule a aussi été activé. On a retrouvé un monsieur alcoolisé, habillé comme en hiver, qui dormait dans un parc en plein soleil, explique le porte-parole du Samu social.

    Comment s’organise l’aide aux SDF pendant les canicules en Région Wallonne ?

    Est-on bien organisé pour survenir au secours des plus démunis lors de ses pics de chaleur qui représentent un véritable danger pour leur santé ?
  • Réponse du 03/08/2015
    • de PREVOT Maxime

    Pour organiser l’aide aux personnes en situation de grande précarité et sans abri pendant les périodes de forte chaleur comme en ce moment, des plans « Canicule » sont organisés par les Relais sociaux. C’est en 2010 que remonte la première mention de ce type d’initiative coordonnée par les relais sociaux.

    Je précise d’emblée que, contrairement au Plan grand froid, la mise en œuvre de ce type de dispositif n’est pas obligatoire (Il n’y est pas fait mention dans le Code wallon de l’action sociale et de la santé). Les fortes chaleurs sont, convenons-en, plus exceptionnelles que la rigueur hivernale.

    Dans le cadre de leurs plans « Canicule », les relais sociaux travaillent en étroite collaboration avec les relais santé et s’appuient bien entendu sur tout leur réseau de partenaires.

    Il va de soi que chaque relais social organise, avec les acteurs de terrain, son plan selon les modalités qu’il définit et selon les spécificités du terrain et son réseau de partenaires. Par exemple à Verviers, c’est le service de prévention de la ville qui l’organise.
    Il faut noter que la Direction de la santé environnementale de la DGO5 communique aux relais sociaux quand il y a une menace (soit de forte chaleur soit de pic d’ozone) en énonçant des recommandations spécifiques à l’attention des intervenants auprès des personnes sans domicile fixe.

    Les mesures prises en cas de canicule et de pic d’ozone s’articulent généralement autour des axes suivants :

    - la détection du public sans abri et la diffusion d’une information spécifique à leur attention, notamment lors de maraudes ;
    - l’accès à l’eau potable ;
    - l’accès à un abri frais ;
    - la mise à disposition de douches ;
    - et les soins.

    Un processus en plusieurs phases est généralement défini comme cadre d’intervention. Ainsi, le dispositif mis en place par le Relais social de La Louvière prévoit les trois phases suivantes :

    - une phase préventive (préparation du stock d’eau, de dépliants, etc.) ;
    - une phase d’activation (lorsque la température dépasse 26 degrés ressentis, distribution de l’eau, brochures informatives, etc.) ;
    - et une phase d’alerte (lorsqu’une alerte IRM est annoncée : intensification des distributions, présence en rue renforcée par des maraudes bihebdomadaires).

    Les acteurs de terrain, l'honorable membre l’aura remarqué par ces différents exemples, font le maximum, avec l’appui de la Santé environnementale, pour prévenir tout risque d’hyperthermie, déshydratation ou hypothermie parmi les personnes les plus démunies de notre société.

    On peut se réjouir de l’efficacité du dispositif que j’ai suivi de près lors des jours de canicule de ce début juillet.