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L'impact de la fermeture des gares en Wallonie

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 740 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/07/2015
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Mi-juin, la presse annonçait la fermeture, dès le 1er juillet prochain, de 33 guichets de gare en Belgique. Interrogée par nos collègues du fédéral, la Ministre Galant répond que, dans un souci d'efficacité, la SNCB a en effet « choisi d'affecter les moyens humains là où ils s'avèrent les plus utiles ». Celle-ci a donc décidé, par le biais de son conseil d'administration, de procéder à la fermeture progressive de 33 guichets apparemment « peu fréquentés ».

    Dans le Hainaut occidental, les gares de Blaton (Bernissart), d'Antoing et d'Herseaux (Mouscron) avaient déjà été fermées. Dès le 1er juillet, un des deux services qui occupe les guichets sera supprimé en gare d'Ath. Le week-end, les guichets de Péruwelz et de Lessines seront fermés. À Enghien, les guichets seront également fermés les samedis et dimanches après-midi. En gare de Leuze-en-Hainaut, les guichets seront fermés les après-midis.

    La présence humaine ne cesse de diminuer au profit d'automates. Selon la Ministre Jacqueline Galant, les nouveaux automates sont équipés d'un service d'assistance et sont facilement utilisables, notamment par les seniors et ce 24h/24. L'argument est faible, très faible.

    Que faire en cas de panne ? Comment faire pour les milliers d'étudiants notamment français qui voyagent dans ces gares ? Selon les permanents de la CGSP-cheminots, il y a 3000 voyageurs par jour à Leuze et la fermeture du guichet pose de gros problèmes d'abonnement pour les étudiants français.

    Tout simplement, comment une borne automatique peut-elle remplacer une présence humaine ?

    Développer et conserver l'aspect humain des services publics est essentiel. Le sentiment d'insécurité est multiplié dans ces gares sans plus aucun service humain.

    Les permanents syndicaux dénoncent également la date de la fermeture, le 1er juillet, qui est particulièrement bien pensé. En effet, en période de vacances, le nombre de navetteurs diminue fortement et la contestation pourrait donc être ainsi étouffée. Il y a d'ailleurs effectivement eu peu de répercussions ou d'échos dans la presse après l'annonce de ces fermetures.

    Les permanents de la CGSP-cheminots Hainaut occidental craignent également une fermeture complète dans les deux à trois ans des gares dans lesquelles les guichets sont fermés l'après-midi.

    Dans la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon s'est engagé à défendre auprès des autorités fédérales la nécessité de maintenir en milieu rural une offre de services suffisante dans les domaines qui relèvent de leur compétence, notamment la SNCB.

    Dans ce cadre, quels ont été les contacts du Gouvernement wallon avec le Fédéral ?
  • Réponse du 03/08/2015
    • de PREVOT Maxime

    Nous avons effectivement appris que le conseil d’administration de la SNCB a décidé le 28 mai 2015 de fermer progressivement 33 guichets à partir du 1er juillet 2015.

    Il s’agit de 23 guichets qui fermeront progressivement en 2015, et ce, à partir de juillet, et 10 autres points de vente qui fermeront plus tard, une fois que le personnel aura été transféré.

    En outre, les heures d’ouverture des guichets de 25 autres gares seront réduites (généralement pendant l'après-midi ou/et pendant le week-end).

    La SNCB a annoncé le remplacement de ces guichets par des automates de distribution de tickets.

    Pour cette décision, la Wallonie n’a malheureusement pas été consultée, même si c’est vrai que la SNCB n’est pas tenue de le faire.

    Sur les 33 guichets qui fermeront, il y en a 14 en Wallonie.

    Évidemment, les fermetures concernent les gares les moins fréquentées, principalement donc en zones rurales. La SNCB souligne que le service au public est maintenu puisque les voyageurs pourront toujours obtenir un billet via internet ou le distributeur.

    Je regrette toutefois cette décision, car le service au public ne se limite pas à la vente de billets, mais va (ou allait) bien au-delà par toutes les informations que le personnel donne (ou donnait) au sujet des horaires, des retards, des correspondances, etc.

    Il s’agit d’un recul évident de nouveau pour ces zones rurales sur lequel, je le déplore, la Wallonie n’a aucune prise.

    Le Gouvernement wallon a reçu récemment le patron de la SNCB, M. Cornu et ce sujet a été évoqué, de même que beaucoup d’autres enjeux.

    Je resterai particulièrement attentif à ce sujet.