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La suppression des néonicotinoïdes et la position de la Fédération Wallonne de l'Agriculture

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 714 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 07/08/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le service d'études de la FWA vient de sortir sa position sur les néonicotinoïdes et surtout leur impact sur les abeilles et les insectes pollinisateurs. Pour eux, l'utilisation de ces néonicotinoïdes doit être analysée au cas par cas. En effet, toutes les cultures n'ont pas le même impact sur ces insectes.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette position ? Compte-t-il en discuter avec eux ?

    Cette proposition d'analyser l'utilisation de ces produits au cas par cas pourrait-elle recevoir l'appui de Monsieur le Ministre ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il revenir sur sa proposition de supprimer tous les néonicotinoïdes ?

    Enfin, sur la demande de la FWA, comment compte-t-il améliorer le dialogue entre les agriculteurs et les apiculteurs qui sont demandeurs de plus de communication ?
  • Réponse du 03/09/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    J'ai pu prendre connaissance du document rédigé par la FWA ; celui-ci est actuellement analysé par mes services.

    Dans l’attente de cette analyse, je tiens à repréciser que je juge nécessaire de réduire significativement l’utilisation des pesticides afin d’atténuer leur impact sur l’environnement, la santé et notre biodiversité. Plus spécifiquement, les néonicotinoïdes sont des insecticides systémiques neurotoxiques fortement décriés. Ils causent d’importants dommages sur de nombreuses espèces de pollinisateurs sociaux ou solitaires. C’est pourquoi je soutiens une position ferme visant à appliquer un principe de précaution strict pour ces substances.

    Toutefois si l’étude me démontre que l’interdiction de certains néonicotinoïdes pour des cultures spécifiques se révèle plus impactante sur l’environnement à cause d’alternatives autorisées plus nocives, il conviendra d’analyser ces cas de manière isolée. C’est d’ailleurs ce que j’ai réalisé avec le secteur de la betterave pour lequel une dérogation quant à l’interdiction des néocotinoïdes sera possible, car la betterave est une plante bisannuelle (elle fleurit qu’en 2e année, or elle est récoltée fin de 1re année) et représente une culture non attractive pour les abeilles.

    Pour ce qui concerne l’amélioration du dialogue entre les agriculteurs et les apiculteurs, je vais solliciter mon collègue, René COLLIN, Ministre ne charge de l’Agriculture, pour qu’il relaye cette demande auprès des secteurs concernés.