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Les performances de l'agriculture wallonne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 353 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 07/08/2015
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Nombreux sont ceux qui décrivent la réussite de l'agriculture allemande, souvent comparée à celle de la France plus en difficulté, par la prise, en heure et en temps, de décisions certes douloureuses, mais qui se révélèrent efficaces : une plus forte concentration des exploitations, un accroissement des rendements et la quête de nouveaux marchés à l'exportation.

    La Wallonie a-t-elle suivi une voie identique ?

    Sur les 20 dernières années, Monsieur le Ministre peut-il renseigner et expliciter l'évolution des facteurs suivants :
    - la concentration des exploitations;
    - l'accroissement des rendements;
    - les marchés à l'exportation ?

    Existe-t-il des différences sous-régionales substantielles ? Lesquelles et pourquoi ?
  • Réponse du 10/09/2015
    • de COLLIN René

    Toute une série de données statistiques sur l’agriculture wallonne et son évolution se trouve dans le rapport annuel sur « L’évolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie ». Ce rapport est transmis chaque année également au Parlement wallon. Le 26e rapport portant le millésime 2013-2014 a été diffusé il y a quelques semaines et est disponible sur le portail de l’agriculture wallonne à l’adresse www.agriculture.wallonie.be.

    Je ne peux qu'inviter à le consulter.

    Entre 1990 et 2013, soit en un peu plus de 20 ans :
    * Le nombre d’exploitations wallonnes est passé de 29 178 à 12 832 unités soit une décroissance moyenne annuelle de 3,4 %. Ce phénomène est plus accentué en région de production laitière et est moins marqué en Condroz et en zone de culture. Une réduction de même ampleur est observée en Flandre ;
    * La superficie moyenne par exploitation est passée de 25,8 hectares à 55,6 hectares ;
    * Le nombre de détenteurs de bovins s’est réduit de 60,4 % passant de 23 000 à 9 076 alors que le cheptel bovin moyen par exploitation a doublé.

    Incontestablement, l’instauration des quotas laitiers en 1984 et l’importante réforme de la Politique agricole commune (PAC) de 1992 ont été à la base de cette importante restructuration du cheptel bovin :
    * Augmentation rapide des rendements laitiers, forte diminution du nombre de vaches laitières et du nombre de producteurs, augmentation du nombre moyen de vaches laitières par exploitation détentrice ;
    * Réorientation d’une partie du troupeau vers l’élevage viandeux et vers les vaches allaitantes, augmentation du nombre de détenteurs.