La situation des locataires vieillissants dans les logements publics
- Session : 2014-2015
- Année : 2015
- N° : 774 (2014-2015) 1
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Question écrite du 28/08/2015
- de GERADON Déborah
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Nos sociétés de logements sont aujourd'hui confrontées à une sédentarisation de leurs locataires qui entraîne notamment des problématiques liées à leur vieillissement. Il est donc nécessaire de prévoir une offre adaptée aux personnes âgées.
Ne pourrions-nous pas prévoir des collaborations avec les CPAS et les communes afin d'assurer le transfert des locataires vieillissants vers des services de soins adaptés ? Le maintien à domicile est également une voie à creuser, mais elle devra faire l'objet de services d'accompagnement adéquats notamment pour les personnes âgées isolées.
En parallèle, Monsieur le Ministre dispose-t-il de statistiques étudiant l'âge moyen des chefs de ménage ainsi que le nombre d'années depuis lequel ils bénéficient d'un logement public ?
Réponse du 15/09/2015
- de PREVOT Maxime
Il me paraît opportun d'inciter l'honorable membre à poser sa question à mon collègue, Monsieur Paul FURLAN, notamment pour tout ce qui concerne le logement public et les statistiques.
Les transferts de compétences découlant de la sixième réforme de l’État constituent un enjeu important pour notre Région, mais aussi une réelle opportunité de mieux rencontrer les besoins des personnes, et donc singulièrement des aînés.
Les personnes vieillissantes, qu’elles soient locataires ou propriétaires, d’un logement public ou privé, souhaitent le plus souvent rester « chez elles », quelles qu’en soient les raisons.
Une priorité est donnée à l’accompagnement au domicile de ces personnes. Les services d'aide et de soins à domicile doivent pouvoir répondre aux demandes, quantitativement et qualitativement. Ainsi, l’articulation entre les différents métiers (aides ménagères, aides familiales, gardes à domicile quand c'est nécessaire...) est en réflexion avec les différents secteurs concernés. Il est nécessaire également d’avoir une offre variée et accessible qui recouvre de nombreux domaines connexes : ainsi ont été développés des services de conseils en aménagement du domicile, du prêt de matériel médical, des ouvriers polyvalents pour les petits « bricolages », le jardinage..., des services de transport...
L'approche pluridisciplinaire est de plus en plus nécessaire.... Les centres de coordination sont souvent trop peu connus et doivent être développés. Ce sont des experts du réseau. Ils peuvent informer les personnes et leurs proches à propos des services existants dans la région, évaluer l'aide nécessaire, y compris pour soulager les aidants, mettre en place si besoin et coordonner les différents prestataires. Il est important qu’une relation optimale se développe quand des professionnels de terrain interviennent.
L’articulation de ces différents services avec la construction de l’assurance autonomie est le gros enjeu des mois à venir… Comme le prévoit la Déclaration de politique régionale, il s’agit de privilégier des réponses concrètes, au travers de projets publics ou associatifs, aux situations de dépendance, par des interventions en fonction des besoins et des prestations.
Un constat souvent relayé est que les aînés et leurs familles ne savent pas toujours où, à qui faire appel… s’ils ont besoin d’une aide quelle qu’elle soit (administrative, soutien aux activités de la vie journalière…), s’ils souffrent de solitude, ont envie d’activités… Cela concerne particulièrement les plus fragilisés, les plus isolés de nos aînés.
Nous avons pourtant en Wallonie de nombreux acteurs actifs auprès des aînés, que ce soit au niveau de l’associatif ou des pouvoirs publics, que ce soit au niveau local ou régional.
Une réflexion est en cours avec les acteurs du secteur sur la meilleure manière de sensibiliser, d’informer et de communiquer vers les aînés et leurs familles sur les structures pouvant les aider ou les orienter.