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L'usure des routes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 777 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 03/09/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    L’usure d’une route s’explique par un phénomène normal de fatigue de la structure (fondation, couches de liaison, couches de roulement) à long terme et par l’usure en surface causée par le trafic et les conditions atmosphériques : le gel et la neige (+ sel), la pluie, le soleil…

    La couche d’enrobé bitumeux ou de béton protège la structure sous-jacente de l’eau. Quand cette couche supérieure est abîmée, l’eau trouve son chemin et agit comme lubrifiant dans la fondation. Lorsqu’il gèle, elle abîme même activement la structure. Bref lorsque ce phénomène se produit, la route se déforme toujours davantage et se dégrade plus rapidement.

    C’est donc cette couche supérieure qui doit être mieux protégée.

    On assure une durée de vie plus longue même si elle n’est évidemment pas infinie, en général, une route bien entretenue peut tenir 30 à 40 ans. Malheureusement, cela n’est pas le cas en Wallonie depuis un long laps de temps. Les autoroutes allemandes et néerlandaises ont été mieux entretenues. Certaines personnes parlent de voiries qui sont de véritables bombes à retardement…

    L’usure est quand même le résultat des usagers… Après le passage de plusieurs millions d’essieux lourds, si on ne fait rien, on finit par avoir une route dont la surface présente des dégâts en « peau de crocodile », c’est-à-dire toute fissurée.

    Déjà le prédécesseur de Monsieur le Ministre, le Ministre Lutgen, annonçait qu’il travaillait à l’établissement d’un inventaire concernant l’état du réseau routier régional. Cela fait 6 à 7 ans que le projet est en route.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous dresser le bilan ce cette inventorisation du réseau routier ? Quel est le nombre de kilomètres qui ont besoin d’une réfection profonde, d’adaptations légères ou de remplacement de couches d’usure ? Autrement dit combien de kilomètres peut-on sauver sur le long terme moyennant l’investissement dans l’étanchéité du réseau ? Et quelle sera l’économie budgétaire qu’on pourra faire par un entretien préventif ?
  • Réponse du 24/09/2015
    • de PREVOT Maxime

    Mon administration ne peut fournir un relevé global, au kilomètres près, de l’état actuel des routes au vu de la question posée le 3 septembre dernier. En effet, des analyses en profondeur sont en cours.

    Il faut savoir que la Direction générale opérationnelle des Routes et Bâtiments du Service public de Wallonie travaille actuellement à un programme global d’analyse, d’encodage, de gestion et d’anticipation des moyens nécessaires sur le réseau. Ce programme s’intitule « GPS ».

    GPS = programme de gestion des projets routiers

    Pourquoi GPS ? Car cela fait référence à un outil routier qui permet de se diriger et de se repérer dans un environnement complexe (la philosophie de ce projet). C’est aussi un outil moderne et informatisé, fiable, utile pour tous et utilisé par tous.

    Il s’agit d’une nouvelle méthodologie programmée en vue d’envisager les futures chantiers à mener. Elle s’articule en 6 temps successifs :

    1) identification des besoins et sélection des projets
    2) listing des besoins existants
    3) listing consolidé des besoins en cours
    4) sélection des nouveaux besoins
    5) réalisation de fiches de pré-études
    6) priorisation puis programmation pluriannuelle

    Cette méthodologie permettra d’aboutir à la liste des travaux prioritaires à mener sur le réseau routier wallon par la DGO1 et la SOFICO dans le cadre du futur plan infrastructures que je vais mener avec la collaboration de tous les services.

    Néanmoins, je communique les informations suivantes relatives aux données générales quant à l’état structurel des axes (auto)routiers en Wallonie :



    Réseau structurant Indice de qualité de la portance (GI)*

    Bon état 82,5 %

    Etat moyen ou à revoir,
    devant faire l’objet de 17,5 %
    réhabilitations en profondeur


    Réseau non structurant :
    Données non disponibles