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Le Mondial des métiers 2019

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 276 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/09/2015
    • de DUFRANE Anthony
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    La décision est tombée durant ce mois d'août : Charleroi n'accueillera pas le « Mondial des métiers » (WorldSkills) en 2019. Soutenue comme il se doit par la Région wallonne, portée par une équipe dynamique, la candidature carolorégienne n'a pas été retenue par le Comité international de WorldSkills, qui lui a préféré la ville russe de Kazan.

    Madame la Ministre peut-elle m'indiquer les enseignements tirés par cette expérience ? Que manquait-il à la candidature de Charleroi pour attirer plus de suffrages ? Est-ce une question de moyens financiers ? Connait-on les chiffres réels des budgets des villes candidates ? Enfin, la Région wallonne compte-t-elle à l'avenir soutenir une nouvelle candidature, de Charleroi ou d'une autre ville wallonne ?

    Par ailleurs, ayant eu la chance de rencontrer une délégation du Team Belgium WorldSkills 2015 lors d'une récente journée de visite de différents sites et chantiers à Charleroi, j'ai aussi pu mesurer combien ces jeunes gens, qui ont brillamment défendu nos couleurs à Sao Paulo, sont de réels ambassadeurs pour notre Région. Ils partagent leur expérience, leurs connaissances, avec aisance et passion.

    Ce rôle d'ambassadeur est-il mis à profit par le FOREm et la Région wallonne ? Si oui, de quelle manière ? Sinon, que pense Madame la Ministre de l'idée de le développer, de le structurer davantage ? Pense-t-elle que cela soit envisageable ?

    Ce partage de leur savoir-faire pourrait être une richesse pour toutes les personnes concernées par leur formation et expertise respectives. Allier le savoir-faire et le faire savoir en quelque sorte.
  • Réponse du 04/11/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Le fait que Charleroi n’ait pas remporté l’organisation du WorldSkills 2019 est regrettable. Cependant, les premiers enseignements qui peuvent être tirés sont que les démarches entreprises pour le dépôt de la candidature ont permis de mettre au-devant de la scène la promotion des métiers techniques et professionnels et, d’autre part, de présenter les potentialités de la Wallonie en termes d’accueil d’organisations de telle envergure.

    Lors du développement du projet pour la candidature de Charleroi à l’organisation et à l’accueil de Worldskills 2019, deux études ont été réalisées :
    1. Une étude sur l’impact économique et social, ainsi qu’en matière d’image pour Charleroi, le Sud Hainaut et la Région wallonne, de l’organisation de Worldskills 2019.
    Auteur : Comase
    Prise en charge : Comité de Développement stratégique.
    2. Une étude d’implantation de Worldskills 2019 à Charleroi. Schéma d’aménagement de l’événement et réalisation du schéma d’accessibilité.
    Auteur : Igretec
    Prise en charge : subvention « Worldskills Charleroi 2019 »

    Les conclusions de ces études ont confirmé que la Ville de Charleroi était effectivement en capacité d’être la ville hôte de Worldskills en 2019 et qu’au-delà, une telle compétition aurait eu des retombées positives notamment en termes de création d’emplois, d’attractivité des filières d’enseignement et de formation, d’augmentation du niveau de compétences des filières qualifiantes et d’attractivité du territoire.

    Le rapport d’évaluation de la candidature de Charleroi à l’organisation du WorldSkills 2019 a été réalisé par la Cellule porteuse du projet. Au regard des éléments de ce rapport, il apparaît clairement que des facteurs tels que le volet financier, les liens unissant les pays «  BRICS », la qualité des infrastructures et la qualité de la communication ont été favorables à Kazan. Cette ville eurasienne bénéficie, de surcroît, d’un apport important d’investissements lui permettant de se positionner, en tant que ville eurasienne, comme l’une des plus propices à l’organisation de grands événements.

    En ce qui concerne une éventuelle nouvelle candidature, il semble opportun de prendre le recul nécessaire avant d’envisager, à moyen terme, l’opportunité de renouveler, par exemple, l’expérience de l’Euroskills 2012. Cependant et compte tenu des retombées potentielles, un soutien pourra évidemment être envisagé.

    Par ailleurs, l’éviction de la candidature de Charleroi pour l’organisation du WorldSkills 2019 ne remet pas en cause les activités de SkillsBelgium qui contribue, grâce à l’organisation de compétitions nationales et à la participation aux compétitions européennes et internationales, à la promotion des métiers techniques, technologiques et professionnels.

    De plus, les résultats des compétiteurs belges lors du WorldSkills de Sao Paulo ont permis à nouveau de mettre en valeur les talents de nos jeunes. L’impact des success stories de ces jeunes et celui de la valeur de l’exemple sur la sensibilisation aux métiers techniques et technologiques ainsi, qu’aux filières de formation et d’enseignement qui y conduisent, ne sont plus à démontrer. Ces jeunes deviennent dès lors de vrais ambassadeurs des métiers techniques, technologiques et manuels qui contribuent à la dynamique de redéploiement économique de notre Région.

    Enfin, une table ronde avec les experts accompagnant les compétiteurs sera prochainement organisée. Celle-ci a pour objectif d’établir un suivi post compétition et de mettre en œuvre un plan d’action permettant de capitaliser sur les expériences vécues pendant le concours et au contact d’autres compétiteurs et experts professionnels étrangers, afin de pouvoir partager davantage encore sur ces acquis d’expériences tant auprès des candidats que des experts accompagnateurs.

    Cette dynamique d’échanges de bonnes pratiques et de savoir-faire permettra de profiter de la notoriété du concours et des compétiteurs pour promouvoir toujours davantage les métiers techniques et professionnels ainsi que les filières de formations y afférentes. Elle favorise aussi le renforcement pédagogique de ces mêmes filières grâce à l’expertise des coachs accompagnateurs.