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Les navibus à Liège

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 752 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/09/2015
    • de DREZE Benoit
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La Meuse du 26 août dernier relatait les déclarations d’un entrepreneur liégeois prêt à lancer et à investir dans l’idée (pas neuve) d’autobus sur la Meuse. Ceux-ci partiraient d’Herstal pour rallier Seraing avec une dizaine d’arrêts sur le trajet.

    L’idée est évidemment de desservir le centre-ville et d’aider à désengorger les quais le long de la Meuse qui, aux heures de pointe, sont particulièrement chargés.

    Une étude de faisabilité, réalisée par l’ULg, existerait et c’est sur cette base que cet entrepreneur pense que l’idée est réalisable – un business plan est prêt -, voire souhaitable en complément de l’offre actuelle à Liège et de celle du tram à venir…

    Monsieur le Ministre a-t-il eu vent de ce projet ?

    Est-il en possession de l’étude de l’Ulg ? Quelles en sont les conclusions ?

    Quel est son avis sur l’idée d’un navibus à Liège ?

    La Région pourrait-elle soutenir cette initiative ?
  • Réponse du 30/09/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Je n’ai pas connaissance d’une étude de faisabilité qui aurait été réalisée par l’ULG en faveur d’une navette fluviale sur la Meuse à Liège.

    Ceci étant, la pertinence d’une navette fluviale liégeoise apparaît très limitée en matière de transport public.

    D’une part, la Meuse ne permettrait qu’une desserte très partielle du centre de Liège. Par exemple, la gare des Guillemins n’est pas en connexion avec la Meuse et ne serait pas desservie par les bateaux ; de même, le tracé de la Meuse ne passe pas par l’hyper centre de Liège.

    D’autre part, l’exploitation d’une desserte fluviale est soumise à de nombreuses contraintes techniques (temps d’embarquement, temps d’accostage, vitesse de déplacement..) qui n’entraineront pas de gain de temps de parcours, de gain de fréquence et de gain de capacité par rapport au réseau bus actuel. Un projet de desserte fluviale n’entraînerait dès lors pas d’amélioration substantielle pour la clientèle des transports en commun.

    Au vu de ces éléments, il n’entre pas dans mes intentions de soutenir une éventuelle desserte fluviale à Liège. Le cas échéant, un tel projet s’inscrirait davantage dans une démarche touristique et je ne manquerai bien sûr pas de rester attentif à toute initiative en ce sens qui serait financée par un opérateur privé.