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La suppression des arbres le long des routes à des fins de sécurité routière

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 830 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 16/09/2015
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Touring faisait récemment une observation intéressante concernant les accidents de la route : 29,2 % des tués sur les routes belges ainsi que 18 % des blessés graves l’ont été à cause de la collision avec un obstacle situé en bordure de la route. Et parmi ceux-ci les arbres tuent dans un quart des cas.

    Touring demande dès lors que les routes amenées à être rénovées soient bordées d’arbustes ou de haies plutôt que par des arbres. Et si les arbres sont nécessaires, de choisir des essences qui n’excèderont pas 10 centimètres de diamètre. Touring recommande également de les planter à minimum trois mètres du bord de la chaussée.

    Pour les arbres existants, le but n’est pas de les abattre, mais plutôt d’utiliser alors des poteaux absorbeurs de chocs ou des glissières de sécurité fermées.

    Ces recommandations peuvent-elles être suivies au bord de nos routes en Wallonie? L’AWSR est-elle engagée dans un tel processus ? Que pense Monsieur le Ministre de ces demandes de Touring en termes de faisabilité et de coûts?
  • Réponse du 30/09/2015
    • de PREVOT Maxime

    Il y a plus de 5 ans que mon administration est particulièrement attentive au sujet des obstacles latéraux. En effet, on peut même estimer que 50 % des accidents mortels sur les routes sont des collisions contre des obstacles hors chaussée.

    Les chiffres du communiqué de presse de Touring ne sont pas étonnants. Par contre, je constate une évolution de l'intérêt sur ce sujet de la part de Touring car cette thématique des obstacles latéraux n'était pas dans leurs priorités jusqu'il y a peu.

    Un très bon guide pour les solutions de traitement efficace des obstacles latéraux a été publié en 2011 par la Direction générale des Routes du SPW. Il donne de vraies lignes directrices pour la sécurisation des abords des routes. Le leitmotiv est de protéger les usagers et la méthode de traitement est, dans l'ordre, de supprimer, déplacer, fragiliser et en dernier recours, isoler les obstacles latéraux.

    En 2012, le Conseil supérieur wallon de la sécurité routière (CSWSR) a également émis une série de recommandations dont plusieurs portent sur le traitement des obstacles latéraux et le cas spécifique des alignements d'arbres.

    En effet, les arbres en bord de chaussée et plus généralement, les plantations le long des voiries font partie de l'aménagement paysager, sujet très sensible parmi les riverains et le public. C'est pourquoi une approche spécifique pour les alignements d’arbres le long des voiries est d'application.

    Les obstacles latéraux font l’objet d’une attention particulière dans les actions menées par mon administration : par exemple lors de la mise en place d’une nouvelle signalisation avec des poteaux dits « fusibles » qui se couchent lors d’une collision. De plus, la plantation de nouveaux arbres ne se fait qu’en respect des dispositions prévues dans le guide précité.

    Ajoutons que dans la déclaration de politique régionale de cette législature, le Gouvernement s'est engagé à donner une priorité au traitement des obstacles latéraux sur les voiries où la vitesse est supérieure à 50 km/h. Les aménagements prévus dans le futur plan « Infrastructures » intégreront systématiquement ce traitement.

    La Wallonie est donc active dans ce domaine, et ce, dans l’objectif de réduire à moins de 200 le nombre de tués sur les routes wallonnes en 2020.