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Problèmes de sécurité aux arrêts de bus.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 43 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 26/01/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    Ayant examiné les questions de sécurité routière dans l'arrondissement de Verviers, je m'aperçois qu'un problème est lié à l'existence d'arrêts de bus conçus de façon à ce qu'ils doivent s'arrêter en plein milieu de la rue pour charger ou décharger les usagers.

    Certains arrêts de bus se trouvent à proximité de virages.

    Pendant les heures de pointe, cela risque de créer un problème de sécurité routière, et ce, d'autant plus que, dans la plupart des cas, les usagers qui doivent traverser la route pour prendre le bus qui va dans l'autre sens, devront le faire à leur propre risque, c'est-à-dire en-dehors d'un passage pour piétons.

    Tel est le cas de façon générale et, en particulier, pour les bus scolaires.

    En plus, les usagers se trouvent souvent dans la boue, dans le fossé ou, en hiver, dans la neige lorsqu'ils attendent le bus. Pas très convivial !

    N'est-il pas possible :

    - d'améliorer la sécurité aux arrêts des bus en créant, chaque fois que c'est possible, des espaces de recul par rapport à la voirie ;

    - d'améliorer la convivialité des arrêts de bus ?

  • Réponse du 22/02/2005
    • de ANTOINE André

    La problématique soulevée est complexe et aborde des problèmes distincts.

    1° L'arrêt des autobus en chaussée :

    Cette technique est de plus en plus utilisée en centre ville pour réguler le trafic, sans pénaliser la vitesse commerciale du transport en commun. En effet, lorsque le bus s'arrête, il crée « un trou »

    devant lui, permettant aux usagers des voies secondaires de s'insérer dans le trafic et, lorsque le bus redémarre, il réintègre (presque) la place qu'il a quittée dans le trafic.

    Elle est également utilisée hors agglomération, le long des routes à faible fréquentation. L'espace consommé est ainsi minimisé, les charges d'entretien plus faibles et cela permet la création d'un accotement stabilisé ou d'un trottoir.

    D'autre part, les autobus du TEC sont peints de couleurs « voyantes » qui en font des obstacles visibles. L'arrêt en chaussée hors agglomération facilite également l'insertion des autobus dans le trafic car ils n'y sont pas prioritaires en quittant leur arrêt.

    2° L'arrêt des autobus à proximité des virages :

    Cette pratique est vivement déconseillée. Il arrive cependant que, suite à l'analyse de tous les critères de positionnement d'un arrêt d'autobus (proximité des habitations riveraines et des accès, disponibilité de terrain, itinéraire de la ligne, …) cette solution soit celle retenue par les partenaires de la réflexion (TEC, gestionnaire de la voirie, police, commune, …).

    3° Position des traversées piétonnes :

    Celles-ci sont de la responsabilité du gestionnaire principal de la voirie qui ne doit pas donner de « faux sentiment de sécurité » aux piétons. En général, des traversées ne sont installées qu'aux endroits de nombreux passages de piétons. Il faut également rappeler que les piétons sont « prioritaires » lorsqu'ils traversent et que, même s'il n'y a pas de passage pour piétons, les automobilistes doivent les respecter.

    4° Convivialité des arrêts de bus :

    Le constat que l'honorable Membre pose sur les conditions parfois déplorables d'attente à certains arrêts (pieds dans la boue, …) a également été posé il y a déjà plusieurs années. La SRWT a recherché la « meilleure » solution pour y répondre et, après la réalisation d'une vingtaine de prototypes dans la région de Couvin en 2002-2003, elle a invité les responsables communaux en juillet 2003 pour présenter ces aménagements et lancer un appel aux communes candidates. Celles-ci doivent proposer aux TEC des arrêts qu'il serait bon d'aménager. Le TEC réalise un tri de dossiers éligibles en fonction de critères tels que la fréquentation des arrêts, la disponibilité minimale du domaine public, …

    Sur la base de ce programme, une centaine d'arrêts seront aménagés chaque année. Les premiers dossiers ont été adjugés en 2004 et les réalisations sont en cours.