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Le développement du partage de voitures électriques en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 18 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/09/2015
    • de GERADON Déborah
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Les chiffres relatifs aux problèmes de mobilité en Wallonie et en Belgique sont édifiants et des solutions alternatives doivent être proposées aux usagers. D’après une étude allemande, un véhicule partagé remplace quatre à huit véhicules individuels.

    Dans cet ordre d’idée, le Gouvernement bruxellois a pris la décision, avant les vacances d’été, de développer le marché relatif au partage de véhicules électriques. L’ambition étant d’ouvrir le marché à de nouveaux acteurs et de développer le carsharing électrique.

    En effet, aujourd’hui l’utilisateur d’une voiture partagée doit ramener le véhicule à son point de départ, ce qui dissuade de nombreux usagers souhaitant uniquement se rendre d’un point A à un point B et c’est pour cela que le Gouvernement bruxellois a décidé de modifier les règles en la matière.

    Il va désormais autoriser les systèmes « one way » (dépôt dans une autre station) et « free floating » (dépôt sur n’importe quel emplacement de parking).

    En ce qui concerne le « one way », l’ambition du Gouvernement bruxellois est que dans 6 ans, soit en 2022, ce type de partage soit totalement électrique. Pour le « free floating », l’objectif est identique, sans timing précis, car se pose le problème du rechargement des batteries des véhicules électriques uniquement possibles au moyen de bornes prévues à cet effet.

    Le Ministre de la Mobilité en Région bruxelloise lancera prochainement une étude afin de connaître l’infrastructure et les services de rechargement nécessaires au développement du carsharing électrique. L’idée étant de proposer un seul type de stations de recharge qui pourrait être utilisé par l’ensemble des opérateurs de carsharing électrique, mais aussi par des particuliers.

    On l’a compris, l’objectif du Gouvernement bruxellois est clair : promouvoir la voiture électrique via le carsharing.

    Au regard de ce qui est développé en Région bruxelloise en matière de carsharing, la Région wallonne ne peut rester inactive en la matière.

    Monsieur le Ministre pourrait-il dès lors m’informer de ses intentions concernant ce type de transports partagés et des projets éventuels prévus dans les grandes villes wallonnes?
  • Réponse du 15/10/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il convient de ne pas confondre le carsharing "classique- en boucle" et le one-way électrique tel qu'il est proposé à Paris ou en certaines villes allemandes.

    Comme le précise l'honorable membre dans sa question, le Gouvernement bruxellois va désormais autoriser les systèmes « one-way » (dépôt dans une autre station)
    et « free floating » (dépôt sur n’importe quel emplacement de parking).

    L'impact des services one-way électriques doit être analysé, cependant il ne permet pas de remplacer complètement la voiture particulière comme c'est le cas de l'autopartage.

    La région de Bruxelles va pour le moment autoriser le free-floating avec motorisation thermique. Comme le précise l'honorable membre, le concept de free-floating est antinomique avec le besoin de placer les véhicules auprès de bornes de rechargement électrique.

    Les études concernant le one-way et le free-floating tendent à limiter le potentiel de ces systèmes aux hyper-centres des très grandes agglomérations. Ce qui est valable pour Bruxelles ne sera pas forcément pertinent pour nos villes wallonnes.

    Néanmoins nous serons attentifs à l’arrivée de nouveaux acteurs contribuant à augmenter le confort de vie en ville sans avoir à posséder sa propre voiture.