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Les maladies importées par les migrants

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 27 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/09/2015
    • de PUGET André-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La venue de migrants dans notre pays occupe la une de l’actualité depuis de nombreuses semaines. Les communes wallonnes se sont montrées particulièrement hospitalières en accueillant des réfugiés.

    Une des nombreuses questions que la problématique soulève concerne la santé publique dont Monsieur le Ministre a la responsabilité en Wallonie.

    A titre d’exemple, il est conseillé au voyageur qui se rend en Syrie de subir un traitement préventif (vaccins, médicaments…) contre l’hépatite A, la poliomyélite, le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune, l’hépatite B, la méningite à méningocoques, la malaria.

    Dans le même temps, les migrants arrivant sur notre territoire ne sont pas soumis à des obligations.

    Nous risquons donc d’importer des maladies de pays d’où proviennent les réfugiés.

    Il y aurait déjà eu plusieurs cas de gale parmi les réfugiés campant au Parc Maximilien à Bruxelles, en face des bureaux de l’Office des étrangers.

    La gale est fortement contagieuse et l’on peut craindre une épidémie.

    Y a-t-il un suivi des maladies qui pourraient être importées ?

    Quelle est la situation actuelle, notamment en ce qui concerne la gale ?

    Quelles mesures Monsieur le Ministre va-t-il prendre pour protéger à la fois les réfugiés et les citoyens wallons et donc pour éviter le développement d’une épidémie ?

    Comment coordonne-t-il cela avec ses collègues présents dans les autres Régions et niveaux de pouvoir ?
  • Réponse du 14/10/2015
    • de PREVOT Maxime

    La prévention des maladies liées aux réfugiés est une matière fédérale qui est gérée par l’agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil).

    Ceci étant dit, la gale est une maladie parasitaire bénigne qui touche tous les pays du monde, y compris la Belgique. Chaque année, plusieurs cas sont détectés dans les écoles, les hôpitaux ou d’autres collectivités et cette maladie n’est donc pas spécifique aux réfugiés. Elle se traite très bien et ne présente pas de danger pour la santé publique.

    Il est par contre important de tenir compte d’autres maladies infectieuses. Chaque candidat est dépisté pour la tuberculose lors de son enregistrement avec une radiographie des poumons. Le nombre de demandeurs d’asile ayant fortement augmenté ces dernières semaines, une stratégie légèrement différente a été mise au point par Fedasil en collaboration avec le FARES (Fond des affections respiratoires) et la VRGT (Association flamande pour les soins de santé respiratoire et la tuberculose) afin de dépister en premier lieu les personnes les plus à risque pour la tuberculose. Les autres demandeurs seront orientés vers le système curatif (les hôpitaux principalement) afin d’avoir une radiologie de thorax par après.

    La vaccination des primo-arrivants est également importante et c’est la raison pour laquelle, dans les semaines qui suivent, un poste de vaccination sera mis au point à l’office des étrangers afin de vacciner une première fois contre diverses maladies infectieuses (poliomyélite, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, diphtérie,…). Les autres doses de vaccins seront réalisées par l’ONE et le médecin scolaire pour les enfants et par les centres d’accueil pour les adultes.

    L’OMS a également émis des propos rassurants concernant le risque de maladies liée au virus Ebola ou au virus MERSCoV (Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). « Il n'y a pas de relation systématique entre la migration et l'importation de maladies infectieuses », a déclaré Zsuzsanna Jacab, Directrice de la Région européenne de l'OMS. « L'expérience montre que les maladies infectieuses exotiques sont importées par les voyageurs ou du personnel de soins, plutôt que par les migrants. »