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La prolifération de la balsamine sur l'Ourthe

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 15 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/10/2015
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La prolifération accrue de la balsamine sur l’Ourthe est un problème de plus en plus inquiétant d’année en année.

    « Contrat de rivière Ourthe ASBL » s’inquiète également de cette prolifération et souhaite assurer un contrôle plus régulier. Or, on connait l’importance d’une coordination dans la lutte contre cette plante invasive : en effet, si les actions d’éradication ne sont pas menées conjointement, les graines peuvent se rependre. À l’heure actuelle, il n’existe pas d’obligation légale d’éradication de la plante. Quelle est la position de Monsieur le Ministre sur la question ?

    La direction des voies hydrauliques assure-t-elle la gestion de la balsamine pour les prochaines saisons ? Quelles sont les actions envisagées ? La direction prévoit-elle un contrôle régulier des balsamines dans les endroits où elles sont les plus visibles pour les touristes et les riverains ?
  • Réponse du 23/10/2015
    • de COLLIN René

    La prolifération de la balsamine dans le bassin versant de l’Ourthe n’est pas un phénomène récent. Dès 2008, des actions de lutte contre cette espèce ont été mises en place de manière coordonnée depuis les zones amont du cours d’eau jusqu’à hauteur de La Roche-en-Ardenne. Ces actions ont été coordonnées par le Contrat de Rivière Ourthe sable qu'évoque l'honorable membre. Elles ont été réalisées avec la collaboration de nombreux gestionnaires et ont été principalement financées par des budgets européens (LEADER, LIFE, etc.), du Service public de Wallonie, des Provinces de Liège et de Luxembourg ainsi que de toute une série de communes.

    L’expérience acquise depuis 2008 montre que, s’il est possible d’éliminer localement la balsamine de l’Himalaya, elle est capable de recoloniser très rapidement les endroits gérés à partir d’autres populations. Étant donné sa très large distribution dans le lit majeur de l’Ourthe, elle ne peut aujourd’hui plus être éradiquée et une obligation légale de destruction me semblerait disproportionnée. Les actions de lutte doivent être mises en place pour atténuer les impacts de la plante sur des zones jugées prioritaires : là où elle est encore très peu présente, là où il y a un enjeu important en matière de conservation de la nature et là où l’accès à la rivière doit être maintenu.

    Le contrat de rivière Ourthe organisera prochainement une réunion de concertation avec les principaux gestionnaires afin de définir le plus précisément possible quelles sont ces zones prioritaires et quelle doit être la fréquence d’intervention pour espérer obtenir un résultat probant sans devoir recourir à un budget trop important. Je demanderai aussi à mon administration d’évaluer dans quelle mesure les budgets affectés à la restauration des sites Natura 2000 peuvent être utilisés à cet effet.

    Je laisse à mon collègue Maxime Prévot le soin de répondre à la deuxième partie de la question qui a trait spécifiquement à l’implication de la Direction des Voies hydrauliques dans la lutte contre cette plante invasive.