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Les mesures pour une meilleure distribution des invendus alimentaires

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 64 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 09/10/2015
    • de BOUCHEZ Georges-Louis
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans le Plan wallon de Lutte contre la Pauvreté, le Gouvernement entend avoir recours davantage aux banques alimentaires et aux invendus des grandes surfaces pour aider les personnes les plus précarisées.

    Actuellement, il s’avère que les banques alimentaires sont en sous-effectif pour récolter les denrées ce qui conduit à ce qu’elles ne puissent se rendre que dans 4 ou 5 magasins par jour. D'ici un an, la presse s’est fait l’écho que les 43 magasins Delhaize, et plusieurs de ses affiliés, offriront aussi les invendus. Les banques alimentaires ont donc besoin d’aides et de moyens humains supplémentaires pour traiter tous ces invendus pour les redistribuer efficacement ensuite.

    Quels sont les moyens déjà déployés par la Wallonie et quels sont les objectifs de soutien de Monsieur le Ministre envers la Fédération des banques alimentaires de Belgique et les autres associations ?
  • Réponse du 16/10/2015
    • de PREVOT Maxime

    Lors de la Foire de Libramont, j’ai souligné l'importance de la bonne gestion en aval des surplus et invendus alimentaires, au bénéfice des personnes démunies, et des défis logistiques que cela représente.
    Le 10 septembre 2015, le Gouvernement wallon a adopté son premier plan transversal de lutte contre la pauvreté que coordonne le Ministre-Président Paul MAGNETTE.

    L’axe 2 du plan prévoit, parmi les mécanismes favorisant l’accès à une alimentation saine et variée pour le plus grand nombre, de favoriser la distribution des invendus alimentaires et d’encourager la création d’épiceries sociales et le développement des plates-formes d’achats solidaires afin de réduire les coûts tant de logistique que d’approvisionnement.

    Parmi les mesures concrètes figurent l’évaluation du cadre juridique régissant l’exploitation des invendus alimentaires et la réalisation d’un état des lieux du niveau d’équipement logistique des différentes structures receveuses de dons alimentaires ; avec, le cas échéant, l’harmonisation du niveau d’équipement.

    Pour favoriser la distribution des invendus alimentaires aux associations partenaires, des mesures ont déjà été prises au niveau fédéral : suppression de la TVA sur les dons, assouplissement des règles de l’AFSCA.
    Au niveau régional, la Fédération des Services sociaux, la FdSS, a publié en mai 2015, le Répertoire de l’Aide alimentaire en Wallonie.

    Parmi les missions de la Concertation Aide alimentaire, qu’elle coordonne, figurent, outre la promotion de la qualité des produits distribués, la recherche de solutions pour augmenter les moyens à disposition des associations et rationaliser les moyens existants.

    En ce qui concerne les banques alimentaires, il n’est pas prévu que la Wallonie intervienne dans leur financement. Leurs frais de fonctionnement équivalent à ± 10 cents par kilo de vivres distribués (d’après les informations mentionnées sur le site de la Fédération des Banques alimentaires).

    Pour info, en 2014, les 9 banques alimentaires ont collecté 13.072 tonnes. Ces vivres ont permis d’aider ± 130.000 démunis en 2014.

    Pour finir, j'informe que je prévois d’organiser le secteur des épiceries sociales à travers la possibilité d’agrément et de financement de celles-ci au sein du Code wallon de l’Action sociale.

    Il s’agit d’une mesure reprise également dans le cadre du Plan de lutte contre la Pauvreté déposé par le Ministre-Président début septembre.