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L'accessibilité des parcs d'attraction aux plus démunis

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 24 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/10/2015
    • de POTIGNY Patricia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Rendre accessibles les parcs d’attraction aux plus précarisés a sans doute pour objectif l’intégration sociale.

    Néanmoins, quelques heures après la publication de l’article annonçant cette volonté du Gouvernement wallon, le débat divise la population.

    En effet, bon nombre des familles wallonnes qui peinent à joindre les deux bouts ont, elles aussi, des difficultés à s’offrir ce genre de sorties. La classe moyenne se sent donc une nouvelle fois lésée du fait de ses revenus jugés trop importants que pour pouvoir bénéficier de cette potentielle aide.

    Je m’interroge… En quoi cette mesure va-t-elle favoriser la lutte contre la pauvreté ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous expliquer de quelle manière ce dispositif va contrer les situations précaires ? Car outre le prix d’entrée, il faut rajouter les dépenses annexes (transport, nourriture, …).

    Par ailleurs, de telles initiatives existent déjà au sein des CPAS qui proposent des tickets « culture » à prix réduit (cinéma, spectacles, parc d’attraction, etc.). En quoi la proposition du Ministre René Collin diffère-t-elle de ce qui existe déjà ?

    Par ailleurs, en consultant les sites des parcs de loisir belges, la majorité ne propose que des tarifs individuels. Pourquoi ne pas proposer d’uniformiser l’offre en proposant un « pack famille » ? Ne serait-ce pas un début de solution permettant ainsi à toutes les familles wallonnes de bénéficier de meilleurs tarifs ?
  • Réponse du 26/10/2015
    • de COLLIN René

    Le projet « Tourisme pour tous » s’inscrit dans le « Plan de Lutte contre la Pauvreté ». Ce plan, pour rappel, a été établi en partenariat avec les acteurs de la lutte contre la pauvreté, associatifs et publics, et a notamment pour objectif de renforcer les leviers qui ont un effet direct sur les situations de pauvreté. 

    Différentes expériences dans le domaine touristique sont actuellement en cours d’analyse par le Commissariat général au Tourisme en collaboration avec les associations de lutte contre la pauvreté et les opérateurs touristiques. Suite à ce travail de concertation, il s’agira de déterminer les meilleures pratiques à mettre en œuvre en Wallonie pour éliminer les obstacles à l’accès aux infrastructures touristiques. Il est prévu de débuter par les attractions touristiques.

    La détermination des publics cibles à qui va s’adresser cette mesure est un des éléments centraux de l’analyse en cours. Il va de soi qu’il s’agit bien ici de proposer à des personnes qui n’en ont habituellement pas les moyens d’accéder à des activités de loisirs. Les familles précarisées sont incontestablement parmi les premières concernées.

    Cette mesure ne règle malheureusement pas tous les problèmes inhérents aux situations de vie des personnes précarisées. Elle représente en tout cas un premier pas inédit pour le secteur touristique vers une politique volontariste d’accès aux loisirs en faveur de ce public.

    Des mesures avec des objectifs similaires ont été initiées par le secteur culturel, dont certaines infrastructures mènent aussi une activité touristique. Je me réjouis de pouvoir diversifier cette offre disponible par l’apport d’attractions touristiques complémentaires.
    Cet axe du « Plan de Lutte contre la Pauvreté » sera mis en œuvre avec une attention particulière aux travaux de l’axe 7 « mobilité ». En effet, les problèmes de mobilité représentent un des principaux obstacles des publics concernés à l’accès aux infrastructures touristiques.