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Les accidents concernant les arbres le long de nos routes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 89 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 12/10/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    29,2 % des tués en 2013 l'ont été lors d'une collision avec un obstacle en bordure de la route, soit 212 personnes. Ces chiffres sont stables d'année en année.

    Selon les chiffres du SPF Économie analysés par Touring : les arbres constituent le premier risque mortel en cas d'accident contre un obstacle : 23 % des tués contre 20 % pour les poteaux d'éclairage, 12 % pour les bornes et 8 % pour murs.

    Cela peut paraître anecdotique, mais l'analyse faite par Touring est interpellante. L'objectif est de vous demander, à juste titre, de remplacer, sur les nouvelles routes, les arbres par des arbustes ou des haies.

    Quelle est la réaction de Monsieur le Ministre suite à cette étude ?

    Ne serait-il pas intéressant de proposer une analyse commune avec l'IBSR et la Région afin de voir si la mise en place d'un tel système ne nous permettrait pas de sauver plusieurs vies ?

    Enfin, peut-il nous dire s'il existe un cahier des charges précis pour la plantation des arbres le long de nos routes ?
  • Réponse du 28/10/2015
    • de PREVOT Maxime

    Il y a plus de 5 ans que mon administration est particulièrement attentive au sujet des obstacles latéraux. En effet, on peut même estimer que 50 % des accidents mortels sur les routes sont des collisions contre des obstacles hors chaussée.

    Les chiffres du communiqué de presse de Touring ne sont donc pas étonnants.

    Un très bon guide pour les solutions de traitement efficace des obstacles latéraux a été publié en 2011 par la Direction générale des Routes du SPW. Il donne de vraies lignes directrices pour la sécurisation des abords des routes. Le leitmotiv est de protéger les usagers et la méthode de traitement est, dans l'ordre, de supprimer, déplacer, fragiliser et en dernier recours, isoler les obstacles latéraux.

    En 2012, le Conseil supérieur wallon de la sécurité routière (CSWSR) a également émis une série de recommandations dont plusieurs portent sur le traitement des obstacles latéraux et le cas spécifique des alignements d'arbres.

    En effet, les arbres en bord de chaussée et plus généralement, les plantations le long des voiries font partie de l'aménagement paysager, sujet très sensible parmi les riverains et le public. C'est pourquoi une approche spécifique pour les alignements d’arbres le long des voiries est d'application.

    Les obstacles latéraux font l’objet d’une attention particulière dans les actions menées par mon administration : par exemple lors de la mise en place d’une nouvelle signalisation avec des poteaux dits « fusibles » qui se couchent lors d’une collision. De plus, la plantation de nouveaux arbres ne se fait qu’en respect des dispositions prévues dans le guide précité.

    Ajoutons que dans la déclaration de politique régionale de cette législature, le Gouvernement s'est engagé à donner une priorité au traitement des obstacles latéraux sur les voiries où la vitesse est supérieure à 50 km/h. Les aménagements prévus dans le futur plan « Infrastructures » intégreront systématiquement ce traitement.

    La Wallonie est donc active dans ce domaine, et ce, dans l’objectif de réduire à moins de 200 le nombre de tués sur les routes wallonnes en 2020.