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Le rapport de la FWA sur l'utilisation des néonicotinoides

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 94 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/10/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le service d'études de la FWA a précisé, cet été, sa position sur les néonicotinoides et surtout leur impact sur les abeilles et les insectes pollinisateurs.

    Monsieur le Ministre m'a indiqué, lors d'une question écrite, qu'il avait pu prendre connaissance du document rédigé par la FWA  et que celui-ci était actuellement analysé par ses services.

    Pour rappel, selon ce rapport, l'utilisation de ces néonicotinoides doit être analysée au cas par cas. En effet, toutes les cultures n'ont pas le même impact sur ces insectes.
    Il indiquait que si l’étude lui démontrait que l’interdiction de certains néonicotinoïdes pour des cultures spécifiques se révélait plus impactante sur l’environnement à cause d’alternatives autorisées plus nocives, il conviendrait d’analyser ces cas de manière isolée.

    Qu'en est-il de cette analyse pour ses services et quels engagements compte-t-il prendre ?

    Où en est-il, avec son collègue, Ministre de l'Agriculture, concernant l’amélioration du dialogue entre les agriculteurs et les apiculteurs ?
  • Réponse du 03/11/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le sujet est bien entendu complexe. En effet, il existe des études qui ont montré le risque de ces insecticides pour les abeilles. Des études ont également montré que les néonicotinoïdes présentent des dangers pour les invertébrés et les vertébrés à cause de leur rétention dans le sol et dans l’eau. Malgré cela, il ne conviendrait pas d’interdire une substance qui engendrerait l’utilisation d’autres substances davantage nocives. Et dans certains cas, cela pourrait se rencontrer au vu des discussions qui se sont tenues entre mes collaborateurs et le secteur, notamment celui de l’arboriculture fruitière le mois dernier.

    Il convient ainsi d’agir, vite, mais en bonne connaissance de cause. Pour ce faire, j’ai demandé à mon collègue, le ministre de l’Agriculture, de charger le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) de mener des études spécifiques aux néonicotinoïdes. Ces études devraient permettre de démontrer ou non l’efficacité des néonicotinoïdes sur les rendements agricoles par type de culture et le cas échéant de trouver des substituts efficaces et moins dangereux pour la santé et l’environnement. Il faut se mettre au travail dès aujourd’hui pour pouvoir remplacer à terme ces produits.

    Par ailleurs, deux évaluations sont en cours au niveau européen. Il s’agit d’une évaluation des informations dites confirmatoires des producteurs de ces pesticides, et une évaluation de l’EFSA des effets sur les abeilles. D’autre part, un avis du Conseil supérieur de la Santé belge devrait être publié dans les prochains mois.

    Au vu des résultats de ces recherches et évaluations, il conviendra de réglementer strictement l’utilisation des ces pesticides. La révision du décret « pesticides » du 10 juillet 2013 que j’ai proposé et qui a été adopté en première lecture en juillet dernier habilite le Gouvernement wallon à agir en ce sens.

    Concernant le dialogue entre agriculteurs et apiculteurs, je suis en discussion à ce sujet avec mon collègue de l’Agriculture.