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La nouvelle campagne de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 103 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 15/10/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
    En juin 2015, la plate-forme Prévention sida a lancé une toute nouvelle campagne de sensibilisation au VIH/Sida et aux IST financée par la Wallonie et la Cocof. Cette campagne est axée autour de la prévention combinée qui combine le port du préservatif avec d’autres stratégies de prévention comme le dépistage et les traitements.

    En effet, si le préservatif reste un moyen incontournable pour se protéger, le dépistage et les traitements jouent aussi un rôle capital dans la prévention du VIH et des IST : au plus tôt, l’on découvre sa séropositivité, au plus vite, l’on peut bénéficier des avantages des traitements et réduire ainsi fortement le risque de transmission du VIH. Il reste cependant nécessaire de rappeler qu'actuellement, il est toujours impossible du guérir du Sida même si les traitements permettent d'améliorer les conditions de vie des personnes infectées.

    Disposez-vous déjà d'une évaluation de cette nouvelle campagne ?
    Constate-t-on depuis le lancement de cette campagne, une augmentation des dépistages à la même période, à savoir l’été ?
    Le fait d'aborder la notion de traitement dans les campagnes, ne risque-t-il pas de laisser croire que la trithérapie permet de guérir du VIH et ainsi, diminuer l'usage du préservatif ?
    La prévalence du sida en Belgique est-elle constante à savoir, 3 contaminations par jour ?
  • Réponse du 04/11/2015
    • de PREVOT Maxime

    Il est actuellement trop tôt pour évaluer les effets de la campagne de prévention du VIH/IST de cet été, notamment en termes d’augmentation des demandes de dépistages et de pertinence de ces demandes de dépistage : demandes émanant de publics à risques (ex : HSH).

    L’Institut de santé publique (ISP) est l’organisation qui se charge de la récolte des données concernant le VIH et les autres IST.

    Nous disposerons mi-novembre du rapport portant sur les données 2014.

    Il faudra attendre novembre 2016 pour voir si le taux de demandes de dépistages a significativement augmenté et si ces demandes de dépistages étaient pertinentes (les personnes qui les sollicitent présentent réellement un risque).

    Si le taux de dépistage a significativement augmenté et que ces dépistages ont été réalisés chez des personnes « à risques », le nombre de personnes porteuses de VIH devrait légèrement augmenter. Ceci ne voudrait pas dire qu’il s’agirait de nouveaux cas de contamination, mais seulement de cas de VIH nouvellement dépistés.

    Enfin, il a en effet beaucoup été dit que l’efficacité de la trithérapie pouvait rendre la population moins vigilante à l’égard du VIH. Cependant, les pays qui ont initié la prévention combinée constatent le contraire : le dépistage constitue le plus souvent une opportunité pour inciter les personnes à adopter l’usage du préservatif.

    Afin de connaître avec exactitude, le nombre de cas de VIH dépistés en 2014, je me permets de vous suggérer d’attendre la parution du rapport de l’ISP qui nous permettra de revenir sur ce sujet avec des précisions scientifiques qui ne sont pas disponibles à ce jour.