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Le métier d'aménageur

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 132 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/10/2015
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Traitant des synergies à établir entre les communes et les entreprises, un important investisseur wallon signalait que le métier d’aménageur n’était pas défini et reconnu en tant que tel, alors que pourtant il est un allié indispensable des pouvoirs publics dans le cadre de leur stratégie de développement et donc d’aménagement du territoire.

    Monsieur le Ministre partage-t-il cet avis ?

    Faut-il, selon lui, définir le métier d’aménageur et le faire reconnaître ?

    En France, ce métier est souvent exercé par des sociétés d’économie mixte, où l’autorité publique s’associe au secteur privé.

    Un tel outil doit-il voir le jour en Wallonie ?

    Manque-t-il aux outils urbanistiques ?

    Ne serait-ce pas une manière judicieuse de multiplier les investissements en la matière et de démultiplier leur effet levier ?
  • Réponse du 12/11/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    La terminologie « métier d’aménageur » n’existe pas formellement et officiellement en Wallonie.

    Ce rôle est néanmoins dévolu à plusieurs acteurs. En effet, les intercommunales de développement économique et d’aménagement du territoire existantes conseillent utilement les candidats investisseurs dans le cadre de la recherche d’un site propice au développement de leurs activités, en tenant compte des atouts et contraintes techniques, juridiques (plan de secteur,…), de localisation et de mobilité liées au projet. Elles aident non seulement les investisseurs, mais aussi les communes dans le développement de projets territoriaux plus larges. Elles aménagent non seulement des terrains à vocation économique, mais portent aussi des projets concrets de reconversion de friches notamment industrielles (SAR). Ce métier est amené à se renforcer au sein des intercommunales de développement.

    En Wallonie, rien n’empêche de mettre sur pied des sociétés d’économie mixte (il en existe d’ailleurs) qui sont un excellent moyen d’allier capitaux publics et privés au service d’un projet.

    Le rôle d’aménageur y est soit internalisé soit confié à un bureau d’étude spécialisé comportant un ou plusieurs aménageurs qui ont le plus souvent une formation d’urbaniste.

    D’autres acteurs, publics, jouent un rôle essentiel en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme, en lien très clair avec le privé :
    * au niveau régional :
    - les fonctionnaires délégués qui constituent un conseil privilégié des acteurs privés et publics sur le territoire qui leur est affecté ; dont le rôle est aussi d’accompagner les développeurs de projets et leurs urbanistes;
    - les autres agents de la DGO4 qui traitent notamment des dossiers de SAR, PRU, PCA, révisions de plans de secteur, etc.
    * au niveau local : les conseillers en Aménagement du Territoire et Urbanisme.

    De nombreux acteurs exercent donc le métier d’aménageur. Il est important de reconnaître leur rôle et leur importance. À cet égard, il est essentiel d’appuyer la Chambre des Urbanistes de Belgique qui promeut une reconnaissance de la formation et du métier d’urbaniste.