/

La prolifération des sangliers en Hesbaye et en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 58 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/10/2015
    • de DOCK Magali
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dans la nuit du samedi 3 octobre au dimanche 4 octobre dernier s’est produit un accident sur la RN 80 entre Avin et Burdinne impliquant un groupe de sangliers.

    Naturellement, la Hesbaye n’est pas un endroit propice aux sangliers et leur présence de plus en plus importante démontre bien une certaine prolifération de ceux-ci, malgré l’adaptation des règles de chasse et de nourrissage.

    J'ai déjà interrogé Monsieur le Ministre concernant la prolifération de cette espèce dans nos campagnes wallonnes et sur les dégâts qu’elle cause dans les cultures et jardins privés. À l’époque, il m’avait répondu qu'il envisagieait d’amorcer une réflexion sur la pratique du tir à l’arc, tout en spécifiant que ça ne serait pas non plus la solution au problème bien réel de la prolifération et des dégâts.

    Peut-il m’informer quant à l’évolution de cette réflexion ? D’autres mesures sont-elles étudiées pour lutter contre cette prolifération ?

    Il existe un cadre légal qui permet aux communes de réguler le sanglier toute l’année en sollicitant des autorisations de destruction au motif de sécurité publique. Je pense que cette mesure ne va pas assez loin. En effet, chaque commune individuellement ne peut pas résoudre ce problèm et une réelle réflexion doit avoir lieu sur l’ensemble des zones pour agir de la manière la plus efficace possible.

    Un plan commun sur l’ensemble de zones et de la Wallonie est-il envisagé ?
  • Réponse du 09/11/2015
    • de COLLIN René

    Mon rôle est avant tout de m’assurer que le cadre réglementaire qui régit la régulation des populations de sangliers en Wallonie laisse suffisamment de liberté aux acteurs sur le terrain, en l’occurrence et essentiellement les chasseurs, pour pouvoir maîtriser ces populations et limiter les problèmes qu’elles sont susceptibles d’engendrer.

    Ce cadre est très favorable en Wallonie (1), mais bien entendu toujours améliorable. J’ai ainsi fait adopter définitivement par le Gouvernement, en septembre dernier, plusieurs mesures qui avaient été prises à titre temporaire par mon prédécesseur à la fin de la législature et qui doivent faciliter davantage la régulation du sanglier. Par rapport à la présence du sanglier dans une zone de grandes cultures, je relève comme mesure intéressante la possibilité d’organiser désormais toute l’année des battues de destruction dans toutes les cultures, et plus seulement dans les maïs entre le 1er juillet et le 30 septembre. En outre, les opérations de récolte peuvent désormais être mises à profit par ces battues pour tirer le sanglier qui s’est réfugié dans les cultures en voie d’être récoltées.

    Pour le surplus, il convient de ne pas mélanger deux problèmes : celui du niveau global des populations de sangliers, d’une part, et celui de la présence du sanglier dans des zones périurbaines, d’autre part. Le retour vers un niveau global satisfaisant des populations de sangliers ne va pas empêcher que demain certaines communes continueront à être localement confrontées à des nuisances dues à la présence de sangliers, même en petits nombres. Dans ces cas-là, on devra donc continuer à mettre en œuvre les moyens habituels qui sont certes d’une efficacité relative (piégeage, battue à blanc voire battue de destruction, tirs ciblés), mais qui sont aussi pratiquement les seuls qui existent si je vois ce qui se pratique dans les pays voisins où de nombreuses villes sont confrontées exactement aux mêmes problèmes.



    (1)
    - Lâcher interdit
    - Nourrissage réglementé
    - Chasse à l’approche et à l’affût ouverte toute l’année en plaine comme au bois
    - Chasse en battue ouverte pendant une partie de l’année (5 mois en plaine, 3 mois au bois), mais possibilité de battue de destruction pour rencontrer des problèmes locaux et ponctuels lorsqu’il s’en pose sur le terrain.