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Centres de jour pour patients en soins palliatifs - Intervention de la Région wallonne - Formation.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 58 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 03/02/2005
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le Ministre fédéral des Affaires sociales hésiterait à prolonger l'expérience des centres de jour pour patients en soins palliatifs. Il semblerait que l'une des raisons soit leur faible taux d'occupation. Or, pour la Fédération wallonne des soins palliatifs, il existerait plusieurs pistes pour sauver les centres de jour pour patients en soins palliatifs et, notamment, en sollicitant une intervention financière des Régions et des Communautés se basant principalement sur le fait que ces centres de jour ont également un rôle psychosocial et un rôle d'accompagnement des familles durant la maladie.

    Madame la Ministre a-t-elle été contactée à ce sujet par le Ministre fédéral des Affaires sociales ? Quelle pourrait être l'intervention financière de la Région wallonne pour sauver les centres de jour pour patients en soins palliatifs de Tournai et de Liège ? N'y a-t-il pas là un risque de double emploi avec l'aide fournie aux réseaux de soins palliatifs par la Région wallonne ?

    Enfin, Madame la Ministre pourrait-elle me dire quelles sont les formations qui pourraient prochainement être mises en place en Région wallonne, éventuellement en collaboration avec les autres niveaux de pouvoir, en vue de créer véritablement une culture palliative en Belgique ?
  • Réponse du 27/05/2005
    • de VIENNE Christiane

    Dans le prolongement des Dialogues de Santé, le Ministre fédéral des Affaires sociales, Rudy Demotte, a demandé à l'INAMI une évaluation globale de toutes les mesures prises en matière de soins palliatifs.

    Les résultats de cette étude figurent dans le rapport intitulé «Projet – soins palliatifs – juillet 2004».

    Il y a lieu de rappeler qu'un nombre limité de centres de jour «soins palliatifs» expérimentaux ont vu le jour en 2002.

    L'objectif de cette expérience fédérale était de vérifier si le centre de jour est en mesure d'apporter une contribution aux soins à domicile de patients en stade terminal, et ce, de façon à favoriser le maintien et le décès à domicile de patients en stade terminal dans les meilleures

    conditions possibles.

    Dès le départ, la durée maximale de la phase expérimentale était fixée à trois ans.

    Le rapport d'évaluation de l'INAMI a montré que maintenir les centres de jour sous leur forme actuelle n'était pas satisfaisant.

    En effet, le taux global d'occupation est estimé à 26,4 %.

    En Région wallonne, un centre avait déjà décidé de fermer sur base volontaire.

    Le Comité d'assurance de l'INAMI a décidé, sur la base du rapport précité, qu'il ne fallait pas poursuivre les expériences dans leur forme actuelle.

    Le Ministre fédéral a demandé à ses services de voir si les expériences ne pouvaient pas être prolongées sous une autre forme. A ce jour, je n'ai pas été contactée à ce sujet par le Fédéral.

    Il ne m'est dès lors pas possible de me prononcer sur une éventuelle intervention financière de la Région wallonne qui ne pourrait toutefois se concevoir que dans le respect de ses compétences.

    En Région Wallonne, après consultation du secteur, il est apparu que le renforcement de la formation des intervenants était une priorité.

    Une étude a été confiée au Centre d'enseignement et de recherche pour l'environnement et la santé de l'Université de Liège (CERES) afin de réaliser un travail d'inventaire et d'analyse des formations existant en soins palliatifs.

    Les résultats de cette étude ont conduit à responsabiliser davantage les plates-formes de soins palliatifs dans leur mission de formation, car il est évident qu'elles sont le mieux placées pour identifier les besoins sur le terrain.

    Le financement régional des plates-formes a inclut un budget de formation. Par la suite, des lignes directrices et des recommandations de bonne pratique en la matière ont été élaborées.

    Il a été décidé que les formations s'adresseraient en priorité aux bénévoles, aux aides-familiales et au personnel des maisons de repos et de repos et de soins.

    Une évaluation du processus mis en place en ce qui concerne les formations est en cours.