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La pratique des langues aux guichets d'accueil

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 63 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 28/10/2015
    • de ONKELINX Alain
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Actuellement, le tourisme en Wallonie se porte plutôt bien. En effet, il représente 6 % du PIB de la Wallonie, un pourcentage plus que significatif.

    Statistiquement, on constate que 70 % des touristes qui viennent séjourner en Wallonie sont des Belges. Les 30 % restants viennent des pays limitrophes, dont une bonne partie des Pays-Bas, mais aussi de l'Allemagne.

    Pour consolider la clientèle actuelle, avant de consacrer de nouveaux moyens pour tenter de séduire une nouvelle clientèle européenne potentielle, il me semble nécessaire de mettre l'accent sur un accueil de première qualité dans les attractions touristiques et les musées visités toute l'année.

    Malgré l'existence des chèques langues, une démarche d'apprentissage qui a fait ses preuves en Wallonie, mais qui reste une démarche volontariste, des lacunes persistent dans l'emploi du néerlandais et de l'allemand (feed-back de personnes se penchant sur l'étude de l'évolution du tourisme).

    La maîtrise de ces deux langues n'est-elle donc pas une condition à l'engagement dans les guichets d'accueil ? Quel est le profil des personnes engagées ? Ont-elles toutes suivi un cursus en tourisme ? Les cours de langues n'en font-ils pas partie ? Que compte mettre en place de Monsieur le Ministre afin d'améliorer le bilinguisme des employés des guichets d'accueil ?
  • Réponse du 19/11/2015
    • de COLLIN René

    La professionnalisation de l’accueil est effectivement conditionnée par une connaissance approfondie des langues étrangères. Le néerlandais avant toute chose, sans négliger notre autre langue nationale, l’allemand, dont la connaissance est davantage requise dans certains pays d’accueil comme la province de Liège, et bien entendu l’anglais.

    Une des conditions de reconnaissance des Maisons du Tourisme est d’être dotée d’un personnel au moins bilingue (français-néerlandais, français-anglais ou français-allemand) en fonction de la zone concernée et du public cible ; le néerlandais restant une langue incontournable. Dans les faits, on constate que la plupart du personnel d’accueil des Maisons du Tourisme est trilingue, voire quadrilingue.

    Pour être reconnue « 3 soleils », une attraction touristique doit avoir du personnel d’accueil au moins bilingue (français-néerlandais, ou français-anglais en fonction d’une argumentation justifiée). L’obtention de 5 soleils est conditionnée par le trilinguisme du personnel d’accueil (français-néerlandais, ainsi qu’anglais ou allemand), ainsi que par du matériel de promotion en ces trois langues (brochures et site web).

    Nous n’avons pas de maîtrise sur le personnel engagé dans les bureaux d’accueil, mais on sait que leur profil est varié, et que l’accent est en effet mis sur la connaissance des langues étrangères. Les conditions de reconnaissance susmentionnées l’exigent par ailleurs.

    On peut ainsi constater que le niveau de connaissance du personnel en langues étrangères est bon.

    Le problème se pose sans doute davantage dans les petites structures, gérées par des bénévoles.

    Pour y remédier, des cours de langues sont proposés par le FOREm, le Centre de compétences, l’IFAPME et le secteur privé.