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La situation de lanterne rouge de la Wallonie en matière de fibres optiques

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 15 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 28/10/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Les réseaux internet fixes belges offrent de très bons débits, mais risquent d’être, malheureusement, vite dépassés.

    En effet les opérateurs hésitent à consentir aux lourds investissements dans le déploiement de fibre optique jusqu’au domicile.

    Dans d’autres pays, les autorités prennent l’initiative.

    Le régulateur britannique des télécoms, l’OFCOM, vient en effet de comparer le déploiement de la fibre optique dans cinq pays et la Belgique y fait pâle figure puisque seul 0,8 % des habitations seraient actuellement directement connectées en fibre optique.

    À l’heure actuelle, les opérateurs privilégient le déploiement de réseaux de fibres optiques jusqu’à la cabine de quartier, les dernières dizaines ou centaines de mètres étant couvertes par un réseau cuivré ou coaxial (câble).

    Le principal frein est le prix. Les opérateurs seraient en effet dans l’obligation d’ouvrir des milliers de trottoirs et la rentabilité de tels investissements est nettement plus hasardeuse que l’infrastructure générale. En Belgique, il en coûterait près de 715 euros par domicile pour une connexion généralisée à la fibre, soit une enveloppe totale de près de 2,87 milliards d’euros pour l’ensemble des foyers.

    L’histoire récente de la fibre optique est très malmenée.

    D’abord, la Région wallonne et la SOFICO créent un début de réseau, puis le dossier stagne. Ensuite, le Gouvernement wallon envisage de vendre, mais ne passe pas à l’acte.

    En attendant, les investissements restent sur le carreau. Actuellement, on lit dans la presse que la Belgique occupe en matière de fibre optique la position de lanterne rouge.

    N’est-ce pas en contradiction flagrante par rapport à la volonté du Gouvernement wallon de réindustrialiser la Wallonie ?

    Comment peut-on concevoir une réindustrialisation sans infrastructures suffisamment performantes ?

    À mes yeux, les autoroutes de l’information devront faire partie intégrante de la relance économique et de la réindustrialisation.
  • Réponse du 18/11/2015
    • de MAGNETTE Paul

    J’invite l’honorable membre à interroger Monsieur Jean-Claude Marcourt, Vice-Président et Ministre de l’Économie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique.