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Le plan Hiver 2015-2016 et la situation dans la province du Luxembourg

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 158 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/10/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le plan Hiver est entré en vigueur hier, le 14 octobre dernier, au lieu du 15, en raison bien sûr des conditions climatiques rencontrées.

    Tout d'abord, je souhaiterais précisément réagir par rapport à cette « avance » de calendrier.

    La Province de Luxembourg est-elle prête à réagir aux températures très basse et à la chute des premiers flocons ? Le système de garde, dans ladite province, a-t-il été, lui aussi avancé ? Les districts d'Arlon, de Florenville, de Vielsalm, de Bastogne ou encore de Marche, dans la Province de Luxembourg sont-ils plus sur le pied de guerre que les autres ?

    Par ailleurs, le plan hivernal 2015-2016 prévoit-il des modifications et/ou des améliorations ? Y a-t-il des réserves de sel qui subsistent de l'an dernier ? Monsieur le Ministre entend-il mettre en place un épandage préventif ? Anticiper l'épandage de sel sur nos routes wallonnes est une mesure plus que nécessaire, me semble-t-il.

    Le matériel a-t-il bien été vérifié pour l'ensemble des services compétents ? Les stocks de sel sont-ils prêts et suffisants pour que le service de salage des routes puisse entrer en action, dès le début du gel ?
  • Réponse du 24/11/2015
    • de PREVOT Maxime

    Le plan Hiver 2015-2016 a bien pu démarrer un jour à l’avance sur le calendrier prévu, de sorte que la météo ne nous surprenne pas, notamment en Province du Luxembourg. Tout s’est bien déroulé.

    Il est important de savoir que la préparation du Plan hivernal commence dès la fin de la saison hivernale précédente. Un Plan hivernal réussi est un plan qui se prépare, et à l’avance.

    Il faut s’assurer de disposer les différents types de fondants chimiques pour pouvoir démarrer dès les premières offensives hivernales : cela implique d’avoir des marchés actifs, les engagements et visas budgétaires pour pouvoir commander et compléter les différents stocks des quelque 60 sites de stockage répertoriés sur toute la Région Wallonne.

    Les concertations des documents régissant le règlement d’ordre intérieur pour organiser le service hivernal, au niveau des fonctionnaires, ont eu lieu de juin à août, pour que les documents soient utilisables dès septembre en vue de constituer les rôles de garde des agents.

    En terme de quantités : 60.000 tonnes de sel sont actuellement présentes physiquement sur les sites et 70.000 tonnes sont présentes chez les fournisseurs pour nous approvisionner en fonction des demandes.

    Il est également nécessaire de veiller à disposer des prestataires de service qui vont s’occuper des épandages. Les marchés régissant ces prestataires ont été être reconduits, leurs matériels ont été vérifiés courant septembre, etc.

    Pour effectuer les épandages, pas moins de 660 engins d’épandage ou de déneigement seront mobilisés.

    Au niveau des circuits d’épandage, certains d’entre eux sont réalisés par les équipes du Service public de Wallonie. D’autres par les entrepreneurs privés.

    Cette année, 10 épandeuses ont été acquises et 10 autres sont en commande pour l’année prochaine. Ce matériel neuf, utilisé par mes agents, permet de traiter les points critiques ponctuels sur le réseau de manière préventive, avec pour adage : « saler moins, mais saler mieux ». La parcimonie et la logique restent les armes maitresses d’un service hivernal bien géré, et ce équitablement sur tout le réseau.

    Le plan hivernal mobilise 600 personnes au sein de mon administration et 600 personnes du secteur privé.

    Le traitement hivernal, en Région Wallonne, se fait la plupart du temps de manière préventive. Ce qui veut dire que l’épandage se fait anticipativement à l’intempérie et est basé sur les prévisions météorologiques disponibles au moment de la décision. Il est réalisé en continu à l’aide de fondants humidifiés sur l’entièreté du circuit sans qu’il soit nécessaire de recharger l’épandeuse en cours d’opération.

    Les budgets consacrés au Plan hivernal sont bien évidemment variables en fonction de la fréquence des précipitations de l’hiver, et varient de 20 millions d’euros pour un hiver doux à 57 millions pour un hiver très rude. Pour information, l’année passée le coût du Plan hiver s’élevait à 38 millions d’euros. Ce budget comporte 3 postes importants :
    1) Les prestations du secteur privé ;
    2) Les gardes et heures supplémentaires des agents de l’administration ;
    3) Le sel proprement dit.

    Comme on peut le voir, mettre un plan hivernal au point prend du temps, et celui-ci est en amélioration continue. En effet, les enseignements des années précédentes alimentent les réflexions et la mise au point de nouvelles procédures si nécessaire, ainsi que l’acquisition de matériel supplémentaire.