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La réhabilitation du site "Usine à gaz" à Châtelet

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 155 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/10/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Sur proposition de Monsieur le Ministre, le Gouvernement wallon a chargé la SPAQuE de procéder à la réhabilitation du site « Usine à gaz » à Châtelet, dont une partie est aujourd'hui utilisée comme parking public.

    Selon le communiqué du Gouvernement wallon, « le site est aujourd'hui gravement pollué » et représente un risque pour la santé humaine et l'environnement, raisons pour lesquelles une intervention s'avère nécessaire.

    En effet, des métaux lourds, tels que des hydrocarbures, du benzène, des huiles minérales y ont été détectés.

    Monsieur le Ministre peut-il dans un premier temps apporter des précisions sur les volumes des polluants présents sur le site ?

    Le Gouvernement évoque un risque pour la santé et l'environnement, mais compte tenu du fait que les activités de stockage de gaz de cokeries se sont étendues sur plusieurs décennies et que la pollution du site n'a pas été traitée jusqu'à la présente décision du Gouvernement et la prochaine intervention de la SPAQuE, dans quelle mesure n'y a-t-il pas déjà eu un impact sanitaire ? Cette question a-t-elle fait l'objet d'une analyse spécifique et si oui, qu'en ressort-il ?

    Monsieur le Ministre peut-il également m'indiquer quels sont le calendrier et les moyens budgétaires prévus pour la réhabilitation du site ?

    Enfin, la future affectation du site est-elle déjà connue et, dans l'affirmative, quelle est-elle ?
  • Réponse du 16/11/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les premières investigations des sols pratiquées sur ce site ont effectivement montré des dépassements importants des normes pour divers polluants cités dans la question.

    L’entièreté du site n’a toutefois pu être investiguée dans son détail. En effet, une vaste partie du site est boisée et cette zone boisée accueille un important dépôt de déchets de construction amiantés. L’action actuelle de SPAQuE vise donc au déboisement nécessaire de la zone pour permettre l’évacuation des déchets amiantés. Il n’est actuellement pas possible de connaître la volumétrie des pollutions présentes sur le site.

    Au sens du décret sol, les concentrations observées dans les sols sont telles qu’elles sont susceptibles de représenter « un risque pour la santé et l’environnement ». C’est ainsi que le décret sol prévoit de poursuivre les études de sols pour déboucher sur une évaluation des risques qui estimera alors l’impact des pollutions mesurées, à la fois sur l’environnement et les éventuelles personnes riveraines. Cette évaluation des risques ne pourra, bien entendu, être menée que lorsque les investigations détaillées des sols seront clôturées.

    Le planning actuel des opérations prévoit le déboisement nécessaire en 2015, une analyse puis une évacuation des remblais amiantés au premier semestre 2016, suivi de la poursuite des investigations détaillées de sols à partir de septembre 2016. Le lancement du marché public en vue du chantier de traitement des sols ne pourra avoir lieu qu’ensuite. Le budget global présumé pour l’ensemble de la réhabilitation a été estimé, à ce jour, à environ 3 millions d’euros.

    La future affectation n’est pas encore connue pour le moment, mais l’objectif de la réhabilitation permettra de redonner à ces terrains une capacité d’accueil pour une zone d’activité économique.