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Les moyens contraceptifs

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 164 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 03/11/2015
    • de LECERF Patrick
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Tout récemment, une étude remet à nouveau en cause les pilules de dernière génération et confirme, par la même occasion, une étude danoise sur le sujet datant de 2011. En effet, la pilule perd de plus en plus de crédit notamment parce qu’elle entraine un risque accru d’accidents par thrombose veineuse (formation d’un caillot de sang). Ce risque, pour donner un chiffre, est multiplié par 4 par rapport aux femmes qui ne prennent pas la pilule.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres et/ou de statistiques concernant l’utilisation des différents moyens contraceptifs sur ces 5 dernières années? Si oui, peut-il me les communiquer?

    Ce danger, bien que soulevé dans le monde depuis 30 ans, n’empêche pas la poursuite des prescriptions des pilules. Cela s’explique notamment par une recherche de confort de la part des utilisatrices. De plus, les nouvelles pilules provoquent moins d’acné, moins de prise de poids, des règles moins douloureuses, une belle peau, etc.

    Mais l’idée d’un switch vers le stérilet fait son chemin. En effet, actuellement, seulement 10 % des femmes l’utilisent déjà, mais cela risque bien d’augmenter, et ce, dans toutes les tranches d’âge. Les raisons sont simples; les modèles de stérilets ont été perfectionnés et les nombreux préjugés démentis (risque d’infection, fausse couche, …).

    C’est pourquoi il y a actuellement une grosse éducation des généralistes sur le sujet. De plus, je souhaiterais savoir si vous envisagez des moyens pour faire connaître au public les différents moyens de contraception avec leurs avantages et inconvénients (par exemple, une campagne de publicité).

    Si je conçois parfaitement que la prise de pilule contraceptive n’est pas exempte d’effets indésirables, il me semble que le stérilet n’est pas la seule alternative au problème. En effet, il existe l’implant contraceptif, la micropilule, etc. À cet égard, Monsieur le Ministre peut-il me dire pourquoi l'implant contraceptif n'est pas plus souvent mis en avant ? N'est-il pas moins dangereux que la pilule contraceptive ?
  • Réponse du 23/11/2015
    • de PREVOT Maxime

    La prescription des moyens de contraception relève de l’art de guérir et est donc une responsabilité qui incombe au médecin. Il s’agit donc d’une compétence fédérale.

    Le médecin doit pratiquer une « Evidence-Based Medicine » en utilisant consciencieusement et judicieusement les meilleures données actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge de son patient.

    C’est aussi du dialogue entre médecin et patiente, dans le cadre de sa relation thérapeutique, que naîtra la décision d’un mode de contraception le plus adéquat en faisant avec la patiente le point sur les avantages et les inconvénients de chaque méthode ; de nombreux facteurs doivent être considérés, la compliance de la patiente, le souhait d’une grossesse plus ou moins proche, … C’est un choix complexe qu’il ne m’appartient pas de commenter.

    Cependant, et conforme à mes engagements vis-à-vis des plannings, j’ai interpellé le 19 octobre lors de la CIM Santé la Ministre fédérale.
    Je lui ai demandé de prendre les contacts et mesures nécessaires à clarifier les choses avec les représentants des plannings familiaux. Elle s’y est engagée.