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Le tourisme inhérent aux activités forestières

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 72 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 03/11/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Monsieur le Ministre le sait, la forêt couvre près d'un tiers du territoire wallon et elle occupe également une place importante dans l'économie du sud du pays. Non seulement au travers de l'exploitation du bois, mais le tourisme en forêt remporte également de plus en plus de succès. La Wallonie axe d'ailleurs de plus en plus sa communication touristique autour de son patrimoine naturel.

    À titre d'exemple, la forêt de Saint-Hubert représente 52 000 hectares dans lesquels les touristes peuvent se promener sur des centaines de kilomètres de sentiers. Et la région est très prisée en automne, notamment lors du brame du cerf. Il y a quelques années, un abri y a été aménagé pour faciliter l'observation des animaux. Il doit également permettre de canaliser les visiteurs de plus en plus nombreux. Pas uniquement les touristes wallons. Des touristes viennent aussi de France, des Pays-Bas, du Luxembourg, des pays limitrophes donc, mais on a aussi de Chine. C'est que les forêts d'Ardenne commencent à être reconnues, même à l'étranger.

    Pourquoi ne pas organiser davantage d'activités touristiques afin de drainer encore un plus large public et en faire également davantage de promotions. Monsieur le Ministre envisage-t-il d'accroître le nombre d'activités touristiques des forêts ? Quel est son sentiment à ce sujet ?

    Par ailleurs, dispose-t-il de chiffres actuels concernant le tourisme de nos forêts wallonnes ?
  • Réponse du 23/11/2015
    • de COLLIN René

    La forêt est indissociable du tourisme wallon. Elle en est le cadre principal et un des atouts majeurs. Si son potentiel est recherché par de nombreux touristes, il est important de trouver le juste équilibre entre les différentes fonctions de la forêt, et de permettre que sa fréquentation touristique soit également source de retombées économiques.

    C’est dans ce but qu’a été développé le projet « Les Forêts d’Ardenne », dont la construction a été opérée à partir des exigences de la clientèle et nous permet maintenant de proposer des produits « forêt » englobants, construits grâce à la fédération des acteurs et opérateurs locaux dans une dynamique commune et à une échelle autre que strictement communale.

    Quatre massifs forestiers font maintenant vivre aux touristes des séjours 100 % forêt avec l’aide de Ressources naturelles Développement (RND), chargé de la coordination du projet : la Grande Forêt d’Anlier, la Forêt du Pays de Chimay, la Grande Forêt de Saint-Hubert et la Forêt de la Semois et de la Houille. Il est important de noter que ce projet global regroupe 36 communes et plus de 200 partenaires opérateurs touristiques publics ou privés. L’ensemble de l’offre est disponible sur le site www.lesforetsdardenne.be .

    Il est complexe de calculer les retombées économiques d'un tel projet, certaines sont chiffrables, d'autres pas. Néanmoins, aucune n'est anodine. Pour ne citer que quelques exemples, les challenges trail de Chimay ont amené plus de 5.917 participants (sans compter leurs accompagnants) sur le territoire, et l'illumination à Anlier, plus de 25.000 personnes. Ces touristes consomment dans les cafés, les restaurants, et logent souvent dans des hébergements maintenant également thématisés « forêt ». Par ailleurs, RND étudie les possibilités d’approcher de plus près la réalité économique de ces fréquentations touristiques et retombées en collaboration avec l’Université de Liège, ce travail allant d’ailleurs utilement être étendu via une collaboration avec l’Observatoire du Tourisme wallon.

    Mon souhait pour l’avenir est de poursuivre le développement de ce projet, tant par le soutien aux structures en place que par la réflexion sur l’opportunité de compléter l’offre touristique présente sur les différents massifs, pour laquelle différentes études de faisabilité devraient pouvoir être menées l’année prochaine via la collaboration des intercommunales de développement économique et du Centre d’Ingénierie touristique de Wallonie.