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Le futur projet de décret visant la reconnaissance des épiceries sociales

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 180 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 05/11/2015
    • de VIENNE Christiane
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis le début de son mandat, Monsieur le Ministre a rencontré nombre d'opérateurs dans la lutte contre la pauvreté notamment ceux gérant des épiceries sociales, acteurs de première ligne auprès des personnes précarisées.

    Lors de sa récente visite dans le péruwelzis, il annonçait l'élaboration d'un décret visant à la reconnaissance et le financement pluriannuel des associations qui gèrent les épiceries sociales conformément au Plan wallon de lutte contre la pauvreté, tout en précisant que : « Les épiceries sociales proposent à leurs bénéficiaires des produits alimentaires, d'entretien et d'hygiène à moindre coût. De par leur philosophie d'action, dans le cadre de l'aide alimentaire, elles constituent d'importants outils d'action sociale qu'il convient de professionnaliser davantage».

    Considérant que ce décret est amené à cadrer une action très spécifique, dans lequel nombre d'acteurs de première ligne ont acquis une expérience non négligeable, je souhaite aborder les points suivants.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me préciser le nombre d'épiceries sociales bénéficiant d'un subside facultatif et que représente le montant total de ces aides?

    Pourrait-il estimer le nombre de personnes en situation précaire touchées par ces dispositifs de proximité ?

    Enfin, a-t-il l'intention d'élaborer le décret en concertation avec les opérateurs de terrain ? Lesquels et par quel moyen?
  • Réponse du 27/11/2015
    • de PREVOT Maxime

    Le Plan wallon de lutte contre la pauvreté 2015-2019, approuvé le 10 septembre 2015, a souligné l’importance de renforcer les mécanismes favorisant l’accès à une alimentation saine et variée pour le plus grand nombre.

    Les épiceries sociales proposent à leurs bénéficiaires des produits alimentaires, d’entretien et d’hygiène à moindre coût. De par leur philosophie d’action, dans le cadre de l’aide alimentaire, elles constituent d’importants outils d’action sociale qu’il convient de professionnaliser davantage.

    Des plateformes d’achats solidaires ont déjà vu le jour afin de permettre d’approvisionner le secteur de l’aide alimentaire en produits variés, fruits et légumes frais, à des tarifs préférentiels, de négocier les meilleurs prix avec des fournisseurs multiples et de proposer une plus large gamme de produits.

    Dans ce cadre, la Fédération des Services sociaux, la FdSS, est notre partenaire privilégié en raison de son expertise et des actions déjà mises en œuvre.
     
    En 2010, le réseau REPIS - Réseau des épiceries sociales Wallonie-Bruxelles – a vu le jour, soutenu par la FdSS-FdSSB et Crédal.
     En 2014, 43 épiceries sociales étaient répertoriées sur le territoire wallon.

    Le décret que je prépare vise à pérenniser l’action des épiceries sociales existantes et à favoriser la création de nouvelles. Au travers de ce texte, il y aura une reconnaissance des épiceries sociales, et des crédits pérennes seront octroyés.

    En effet, jusqu’à présent, seules quelques épiceries étaient financées partiellement par différents dispositifs d’aide à l’emploi : points APE, Maribel, ou par le biais des IDESS, Initiatives de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale.

    Celles bénéficiant d’une subvention facultative dans le cadre des crédits « Action sociale » sont l’ASBL « L’ouvre-boîte » à Nivelles et l’ASBL « La maison des familles » à Tournai. Des crédits d’investissement ont été octroyés également à l’ASBL « Les Ouvriers du cœur » à Péruwelz et à l’ASBL « Racynes » à Liège.
    Le montant total de ces quatre subventions s’élève à 55 700 euros.

    Nous ne disposons pas de statistiques relatives à ce domaine. Lorsque celui-ci relèvera du Code wallon de l’Action sociale et de la Santé, nous pourrons disposer d’indicateurs pour ce secteur.

    En ce qui concerne les concertations, mon cabinet va effectivement rencontrer des acteurs du terrain. La liste de ceux-ci n’est pas encore arrêtée, mais des représentants d’épiceries sociales des secteurs privés et publics, de la Croix-Rouge et de la Fédération des services sociaux seront invités à nous faire part de leurs expériences et préoccupations.