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La valorisation des boues de dragage le long des autoroutes.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 56 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 07/02/2005
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine


    J'ai déjà, à plusieurs reprises, interrogé Monsieur le Ministre sur le problème des boues de dragage. Si chacun est aujourd'hui convaincu de l'utilité de procéder au dragage des cours d'eau wallons, se pose cependant le problème du stockage des déchets.

    Ainsi, récemment, le Gouvernement wallon aurait pris certains contacts avec la Confédération de la construction wallonne et Tradecowall en vue de valoriser ces déchets. L'idée serait de construire des murs antibruit constitués de déblais de construction et de boues de dragage.

    Ce projet engendre de très nombreuses questions. Ainsi, si des centres de boues de dragage ont été installés, c'est parce que toutes les études scientifiques ont prouvé la dangerosité de ces déchets et l'importance que ceux-ci soient stockés en des lieux sûrs et sous surveillance.

    Ces mêmes garanties existeront-elles, selon Monsieur le Ministre, le long de nos autoroutes ? Va-t-on sacrifier la santé des riverains au profit du confort ? Les règles d'installation de ces murs antibruit seront-elles les mêmes que celles qui prévalent pour l'installation de décharges ? Qu'en sera-t-il de l'analyse des sous-sols avant l'installation de ces murs antibruit ? Toutes les normes environnementales seront-elles respectées ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il me dire quels sont les déchets, outre les boues de dragage et les déblais de construction, que l'on pourra retrouver dans ces murs antibruit ?


  • Réponse du 09/03/2005
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que les centres de regroupement sont implantés en vue de sécher les boues de dragage avant leur valorisation ultérieure ou leur mise en décharge.

    Les centres de regroupement procèdent donc à une gestion dynamique des produits de dragage et c'est en cela qu'ils diffèrent des centres d'enfouissement technique qui reçoivent et

    conservent définitivement des déchets.

    Pour ce qui concerne à présent la valorisation des produits de dragage au travers de la réalisation de merlons anti-bruits, je puis rassurer l'honorable Membre quant à mes intentions.

    Je n'envisage en effet une telle revalorisation que pour les seules boues qui peuvent être valorisées sans risque aucun pour la santé des populations avoisinantes, à savoir soit les boues non polluées dites de type A, soit les boues au sein desquelles les matières polluées auraient été durablement inertées.

    A noter que le procédé Novosol qui fait actuellement l'objet d'une expérience pilote sur un terrain du port autonome de Charleroi, vise à inerter les polluants contenus dans les boues de type B, ce qui permettra normalement, en cas de conclusion positive de l'expérience pilote, de valoriser également ce type de boue qui présentera alors des caractéristiques identiques à celles des boues de type A. La valorisation de ce procédé fait cependant l'objet de vérifications quant au strict respect des normes environnementales.