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La scission annoncée entre Wallimage et Bruxellimage

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 82 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 09/11/2015
    • de POTIGNY Patricia
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    La mission économique au Canada réserve quelques surprises notamment en termes de déclarations.

    Cécile Jodogne, Secrétaire d’État bruxelloise au commerce extérieur, vient d’annoncer le refinancement de Bruxellimage qui s’affranchirait ainsi de son partenariat avec Wallimage.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? A-t-il eu des discussions sur le sujet avec son homologue qui présageaient de cette scission ou se retrouve-t-il devant le fait accompli ? Si tel est le cas, comment explique-t-il que la Région bruxelloise ait joué cavalier seul sans essayer de trouver de solutions à ce partenariat ?

    Sur le site de Wallimage dans la présentation de la ligne Wallonie/Bruxelles, on insiste sur l’importance " d’équilibrer les chances de développement des deux entités » et que l’objectif est de « rapprocher les régions plutôt que d’installer une concurrence ". Force est de constater qu’après 6 ans de vie commune, il y a eu des lacunes dans les volontés affichées. Noël Magis, Directeur du futur Sreen Brussels, espère d’ailleurs que cette autonomie leur permettra de mieux défendre les intérêts audiovisuels bruxellois. Monsieur le Ministre avait-il connaissance de tensions ou de demandes explicites non abouties qui expliqueraient cette sortie ?

    Une réunion de crise est-elle prévue ?

    Quelles seront les conséquences pour l’avenir de Wallimage ? Il faudra certainement envisager rapidement un repositionnement et rassurer les partenaires. Quelles répercussions sur les financements en cours ? Quid du prochain budget ?
  • Réponse du 27/11/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Après six ans de mode de fonctionnement en ligne mixte à raison de 50 % chacun pour le soutien à des productions audiovisuelles, Wallimage et Bruxellimage sont convenus, de commun accord, d’arrêter ladite ligne mixte. Les deux partenaires s’accordent pour affirmer que l’action des fonds économiques publics que sont Wallimage et Bruxellimage sera désormais plus efficace et pertinente si l’ensemble des moyens de l’un et de l’autre est affecté en fonction des spécificités de chacun. Cela, évidemment, n’exclut pas que les deux fonds régionaux collaborent, comme Wallimage le fait déjà par ailleurs avec d’autres fonds régionaux, flamands ou français notamment.

    Cette décision n’a donc rien d’unilatéral, mais a été prise de concert avec le Ministre-Président de Bruxelles-Capitale, bien avant la mission économique au Canada.

    Quant aux déclarations du directeur de ce qui devrait – selon les informations disponibles – s’appeler « Screen Brussels », elles relèvent d’une lecture particulière, considérant que la fin de l’adossement de Bruxellimage à Wallimage s’apparenterait à une forme d’affranchissement.

    Il est néanmoins étonnant de considérer la ligne mixte Wallimage-Bruxellimage comme un instrument de mise en coupe réglée des intérêts audiovisuels bruxellois alors que celle-ci fut créée à la demande de Bruxelles-Capitale afin d’aider à la structuration de son secteur audiovisuel, à l’image de ce que Wallimage a contribué à faire en Wallonie depuis 15 ans maintenant.

    La nouvelle donne va donc permettre à chacun de préciser sa stratégie en fonction de ses objectifs et spécificités propres. Pour Wallimage, il n’y aura pas de problème puisque l’essentiel de son budget était déjà consacré aux projets auxquels le fonds wallon participe seul. Producteurs et prestataires de services vont donc recevoir la nouvelle de manière positive.

    Quant au financement en cours, l’équation est simple : les sommes consacrées à la ligne mixte par Wallimage demeurent dans son périmètre, mais seront à nouveau consacrées, comme c’était le cas avant 2009, aux projets soutenus par Wallimage uniquement.