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Les pistes pour l'emploi des jeunes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 62 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 10/11/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Plus d’un jeune (entre 15 et 24 ans) sur cinq était sans emploi en Belgique au début 2015, selon les données d’Eurostat.

    Ces chiffres sont trompeurs. De nombreux jeunes sont encore aux études. En fait, dans la réalité, un sur huit est au chômage. Mais c’est déjà trop. 

    Nous ne sommes rien sans les entreprises. Il faut qu’elles passent de la parole aux actes, en offrant notamment des opportunités de stage aux jeunes. Pour connaître le monde de l’entreprise, une autre piste est celle de l’alternance.

    Depuis des années, on prône le fait d'aider les jeunes à faire le bon choix en fonction de leurs talents mais aussi du marché du travail, valoriser l’enseignement technique, créer des partenariats où chaque école aurait son entreprise partenaire, donner un cours sur « apprendre à entreprendre », …

    Plus on répète ce genre de propos, plus on doit être septique quant aux résultats en la matière.

    Dans quelle mesure l’incohérence institutionnelle explique-t-elle ceci ?

    Ne faut-il pas réfléchir à la nécessité de fusionner au sein d’un seul exécutif les compétences relatives à l’enseignement (y compris l’orientation scolaire et professionnelle) et à la formation ?
  • Réponse du 17/12/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    L’une des principales priorités du Gouvernement est de renforcer les liens entre le monde de l’enseignement et celui de la formation professionnelle, en mettant l’accent sur la valorisation des compétences et les acquis de l’apprentissage.

    Tout d’abord, la mise en place des trois cités des métiers wallonnes et le développement d’un centre de ressources en orientation, dans le cadre du Plan Marshall 4.0, s’inscrivent dans une dynamique d’orientation tout au long de la vie.

    Convaincue que les synergies entre l'enseignement et la formation professionnelle doivent avant tout viser le développement des compétences sur les métiers en demande, les métiers d’avenir, j’ai souhaité développer ces Cités des métiers en Wallonie, qui ont précisément pour mission de réunir, dans les mêmes espaces, les opérateurs d'enseignement et de formation, autour du même matériel et des mêmes ressources, dégageant de ce fait des économies d'échelle et des gains d'efficacité opérationnelle, au profit des opérateurs, des entreprises et des apprenants.

    En matière d’alternance, afin de faciliter la coordination entre les acteurs et opérateurs régionaux et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’Office francophone de la Formation en Alternance (OFFA) vient d’être créé.

    De la même façon, les efforts se sont concentrés en ce début de législature sur la valorisation des acquis de la formation professionnelle, notamment ceux de la formation en alternance organisée par l’IFAPME, qui donneront lieu à une véritable certification liée à des référentiels communs entre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Le Plan Marshall 4.0 prévoit également des actions de formation de tuteurs en entreprise, en vue de soutenir encore davantage la mise en place des formations en alternance sur le terrain.

    Ces différents dispositifs trouvent en outre leur place au sein du Plan wallon « Garantie Jeunesse » qui, dans l’esprit de la Recommandation européenne, vise à s’assurer que tout jeune de moins de 25 ans puisse recevoir soit une offre d’emploi, soit un complément de formation, un apprentissage ou encore un stage en entreprise, dans les quatre mois qui suivent la perte de son emploi ou sa sortie de l’enseignement formel.

    En ce qui concerne spécifiquement le public des jeunes demandeurs d’emploi, directement ciblés par la Garantie pour la jeunesse, ceux-ci se voient directement proposer tout au long de l’accompagnement personnalisé, par leur conseiller référent, une série d’outils et de dispositifs concrets tels que le stage de transition, la formation alternée, le PFI, ...

    Pour soutenir ce plan wallon Garantie jeunesse dans son opérationnalisation, les différents opérateurs wallons ont pu introduire des demandes de financements dans le cadre de l’appel européen Initiative pour l’Emploi des Jeunes. Les différents projets et portefeuilles de projets retenus, à l’issue du premier appel à projets (en décembre 2014) et du second appel (ce jeudi 12 novembre) intègrent différents porteurs de projet, ainsi que de très nombreux opérateurs et partenaires. Le Gouvernement wallon a ainsi soutenu, pour un total de 86,1 millions d’euros, et sur deux ans, de nombreuses synergies entre opérateurs de l’orientation, de l’emploi, de l’enseignement, de l’action sociale, de la jeunesse, de l’aide à la jeunesse et de la formation.

    En bonne intelligence avec mes collègues du Gouvernement wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, je compte développer dans les mois à venir d’autres actions visant à renforcer encore davantage les collaborations entre le monde scolaire, l’animation économique et les opportunités d’accompagnement et de formation, pour mieux répondre encore aux attentes et aux besoins de nos jeunes.