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Les retombées pour la Wallonie de la levée des sanctions contre l’Iran

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 93 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/11/2015
    • de PUGET André-Pierre
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    L’Iran est « The place to be ", économiquement du moins. Suite à la levée des sanctions contre le pays, on apprend que la Wallonie sera prochainement du voyage dans le pays.

    L’Agence wallonne pour l’exportation, une quinzaine d'hommes d'affaires, six entreprises, mais aussi des responsables de Skywin, pôle de compétitivité du secteur aéronautique et spatial, seront tous présents au salon aéronautique de Téhéran qui aura lieu du 25 au 27 novembre prochains.

    Pour Etienne Pourbaix, directeur de Skywin, le but de la mission est, je cite, « d'établir de premières relations avec des clients iraniens. »

    L’Iran accumule beaucoup de retard en raison des sanctions. Pour la Wallonie, il s’agit là d’une opportunité. Le transport aérien a été soumis à l’embargo pendant vingt ans et donc les sociétés européennes et donc wallonnes n’ont pu vendre du matériel à l’Iran. L’Iran a besoin de 500 nouveaux avions, ce qui pourrait avoir des retombées pour notre pays.

    L’Iran souhaite aussi se développer dans le spatial civil, domaine dans lequel la Wallonie a une certaine expertise.

    Quelles retombées concrètes Monsieur le Ministre attend-il pour notre Région ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Jusqu'à présent, la région a adopté une stratégie indirecte. Des entreprises étaient donc sur place, mais l'embargo demeurait un frein extrêmement important aux relations avec ce pays.

    Aujourd'hui, la levée de l'embargo, dont les mesures ne sont pas encore totalement arrêtées, montre – comme au Myanmar précédemment – que ce pays présente un potentiel économique important. Le Pays est en effet un exportateur de pétrole disposant d’importantes capacités de développement.

    De surcroit, de bonnes relations ont déjà été nouées dans le passé avec ce pays.

    Aujourd’hui, l’Iran souffre d’un déficit dans un grand nombre de domaines et de secteurs d’activités tels que :
    - la pétrochimie (les infrastructures pétrolières et gazières) ;
    - l’aviation civile ;
    - l’automobile ;
    - les produits pharmaceutiques et cosmétiques ;
    - l’agriculture ;
    - le BTP (Bâtiments et Travaux publics en général).

    Le problème du traitement des eaux et des déchets est également important.

    Le processus de levée des sanctions n'est pas encore totalement finalisé. C'est pourquoi il y a eu consensus pour une première étape qualifiée de prudente, bien que ce terme semble quelque peu excessif.

    En octobre dernier, une délégation iranienne est venue en Wallonie. À cette occasion, elle a été accueillie par le Président du Parlement et a été particulièrement impressionnée par le fonctionnement de nos institutions. Cette délégation a montré un intérêt pour l'aéronautique.

    À ce sujet, le pôle de compétitivité du secteur aéronautique (SKYWIN) et l’AWEx ont organisé une mission à Téhéran, du 25 au 27 novembre.

    Sur le plan commercial, la présence à ce salon a permis d’attirer l’attention des entreprises et des autorités iraniennes sur le savoir-faire et l’expertise de nos entreprises. Un savoir-faire et une expertise qui s’expriment notamment dans :
    - les matériaux composites ;
    - les alliages spéciaux et les processus industriels ;
    - les systèmes embarqués ou à vocation spatiale ;
    - les services aéroportuaires ;
    - la modélisation et la simulation.

    Selon toute vraisemblance, une mission trirégionale devrait être programmée en 2016. Le cas échéant, cette mission permettra alors de couvrir d’autres secteurs porteurs.