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La stratégie de communication relative à l’alimentation

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 99 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/11/2015
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Depuis plusieurs années, l’ensemble de notre secteur agro-alimentaire souffre d’une fragilisation de la confiance des consommateurs à son égard. Cette défiance peut sembler paradoxale alors que jamais auparavant les contrôles et les normes n’ont été aussi stricts.

    Témoignage de ce phénomène, beaucoup de campagnes de promotions menées, ces dernières années, par les pouvoirs publics, notamment l’APAQ-W ou les producteurs ont surtout eu pour objectif de reconquérir la confiance des consommateurs avant de mettre en avant les richesses de nos productions.

    Dans un récent avis sur la communication et l’alimentation, le Conseil national français de l’alimentation a, notamment, pointer la recommandation suivante : étudier la faisabilité de rassembler sur une période donnée (semaine de l’alimentation !), pour en renforcer l’impact, différentes initiatives existantes, en veillant notamment à présenter la notion de filières, structurées de l’amont à l’aval, dans toute leur diversité, ainsi qu’à valoriser le modèle alimentaire français et ses richesses.

    Une stratégie de ce type existe-t-elle en Wallonie ?

    Vu les dernières controverses médiatiques, ne conviendrait-il pas de fédérer les acteurs du secteur agro-alimentaire de la fourche à la fourchette pour établir une telle stratégie à l’échelle wallonne ?

    On pourrait, pour se faire, s’appuyer sur les structures existantes, je pense en particulier à l’APAQ-W.
  • Réponse du 02/12/2015
    • de COLLIN René

    La communication autour de l’alimentation est clairement reprise dans les axes stratégiques du plan opérationnel de promotion de l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W).

    Pour donner le maximum de crédibilité à cette communication, l’Agence recourt le plus souvent à des spécialistes dans le domaine de la nutrition dont le discours est scientifiquement cohérent, afin de communiquer en toute légitimité auprès des professionnels de la santé et de toucher le consommateur par ce biais.

    Les prescripteurs visés sont les diététiciens, les médecins nutritionnistes et généralistes, les pédiatres, les endocrinologues et d’autres spécialistes de la santé.

    L’objectif est de donner, voire redonner, à nos aliments leur place dans un équilibre alimentaire global en véhiculant un discours qui allie adroitement les données scientifiques nutritionnelles, mais aussi les aspects pratiques de l’alimentation dans le respect des valeurs du plaisir de la table.

    La crédibilité des messages nutritionnels est, en effet, plus grande si ceux-ci émanent de professionnels de la santé que s’ils viennent du monde agricole, agroalimentaire, de l’agence de promotion de l’agriculture, voire des hommes politiques défenseurs du monde agricole.

    Quant à l’idée de fédérer les acteurs du secteur agroalimentaire, cela se fait déjà au niveau de secteurs importants tels que la viande ou les produits laitiers par l’APAQ-W et son équivalent flamand le VLAM.

    Ainsi, ceux-ci soutiennent financièrement l’European Milk Forum (EMF) qui informe les décideurs, scientifiques et autres conseillers en nutrition et santé dans le domaine laitier.

    Dans le domaine de la viande, une communication générique sur les cahiers des charges de production se met en place par l’APAQ-W et le VLAM, en partenariat avec Comeos et Belbeef, organisation interprofessionnelle composée des divers maillons de la filière viande.

    Enfin, je souhaite souligner la mise en place prochaine d’une Cellule d’information sur la viande d’une part et sur le lait d’autre part, avec le Collège des Producteurs.