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L'accueil des migrants

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 136 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 23/11/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    La crise des migrants est loin d'être résolue. Actuellement, 25 % des places du réseau d'accueil sont assurées par les communes. De plus en plus, les migrants sont obligés de dormir dehors, faute de places dans les postes d'accueil. Mais les communes wallonnes et leur CPAS (qui organisent l'accueil au sein d'Initiatives locales d'accueil) estiment avoir déjà rempli leur contrat. Si un nouvel effort doit être fait, des moyens complémentaires sont ainsi réclamés.

    Les centres gérés par Fedasil sont pleins à craquer. De plus, une cinquantaine de communes ont décidé de ne pas prendre part à l'effort. Elles revendiquent le droit d'appliquer une sorte de "préférence locale" au niveau de l'attribution des logements.

    Quelle est l'attitude de Monsieur le Ministre à l'égard de la question ? Ne faut-il pas s'engager à ce qu'une répartition équitable des migrants sur l'ensemble des communes soit garantie - faute de quoi, certaines communes assumeront et d'autres s'abstiendront ? Peut-on s'inspirer de la politique en matière de programme d'ancrage du logement à l'égard de ceux qui ne veulent pas du logement social sur leur territoire ?
  • Réponse du 27/11/2015
    • de FURLAN Paul

    Comme je l’ai déjà indiqué à M. Jean-Luc Crucke, une task force a été mise sur pied par décision du Gouvernement wallon en sa séance du 10 septembre dernier.

    Elle a pour mission d’examiner les différentes pistes d’action concrètes qui permettraient de faire face à l’arrivée massive de réfugiés sur notre territoire et d’en faire rapport au Gouvernement.

    Les travaux de cette task force sont en cours.

    J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer publiquement sur ce dossier difficile qu’est l’accueil des réfugiés et notamment sur la répartition équitable de ceux-ci sur le territoire wallon.

    Je tiens à rappeler qu’il ne s’agit pas d’une compétence de la Région et que nous n’avons pas à pallier à une compétence fédérale. Ce plan de répartition avait d’ailleurs été pensé au niveau fédéral pour ensuite être retiré. Il est pour moi évident que la solution quant à l’afflux des réfugiés doit évidemment passer par les Communes, mais cela doit être financé par l’État fédéral.

    À ce stade, il n’est pas nécessaire de contraindre les Communes wallonnes à participer à la solidarité, la priorité pour l’instant étant de se mettre tous autour de la table afin de trouver, chacun pour ce qui nous concerne et peu importe le niveau de pouvoirs, des solutions adéquates et adaptées.

    Concernant le logement

    Comme je l’ai déjà annoncé à plusieurs reprises, je ne souhaite pas opposer les publics et donc, je ne souhaite pas faire de distinction entre un demandeur d’un logement et un réfugié. La réforme du Logement que je mène pour l’instant se veut globale, avec une attention particulière pour les plus précarisés en ce compris les réfugiés.

    Cela me permet de faire le lien avec la nouvelle politique de la Ville que je viens de présenter au Gouvernement wallon et qui permettra, en terme de logement notamment, de pouvoir répondre à l’augmentation du nombre de Wallons sur notre territoire estimé à 435.000 à l’horizon 2040 en ambitionnant 12.000 nouveaux logements créés chaque année afin de répondre au mieux à cette nouvelle demande.