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L'élevage de porcs

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 102 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 23/11/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Force est de constater que la filière porcine est bien moins présente en Wallonie qu'en Flandre. L'élevage porcin, hors-sol, a mauvaise réputation surtout à cause de son impact sur l'environnement et le cadre de vie. En outre, les éleveurs de porcs subissent de fortes pressions de la part du secteur de la distribution. Il convient également de tenir compte d'un contexte international compliqué.

    Ne devrait-on pas miser sur le développement d'une véritable filière porcine de qualité en Wallonie ? Ne serait-ce pas intéressant de soutenir spécifiquement les quelques dizaines d'éleveurs aujourd'hui actifs dans cette filière ?

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre concernant la production de viande porcine ? Comment lui donner une place dans l'agriculture wallonne tout en respectant notre environnement ? Comment aider ces producteurs à diversifier leur source de revenus et à opter pour une production de qualité différenciée ? Dans quelles mesures le Gouvernement peut-il les aider dans leur recherche de solutions ?
  • Réponse du 27/11/2015
    • de COLLIN René

    Avec 545 exploitations détentrices de porcs, l’élevage wallon est en baisse de 27 % entre 2010 et 2014.

    Le Gouvernement wallon soutient les démarches qui permettent aux élevages wallons de se différencier et de répondre à des marchés de niche plus rémunérateurs, et qui résistent mieux aux fluctuations des prix. Ceci se traduit par un cadre réglementaire rénové pour la reconnaissance de cahiers des charges de qualité différenciée, par des aides majorées aux investissements, par un régime d’aides à la certification. Pour développer ces filières, des rencontres sont en cours avec des groupements de producteurs et des opérateurs travaillant avec la grande distribution, pour multiplier les modes de commercialisation de ces produits différenciés.

    Des initiatives prises par certains groupes privés permettent de renforcer le développement de filières de qualité, comme la filière « Mieux pour tous », qui autorise l’ajout de 5,59 euros par porc aux éleveurs qui la fournissent.

    Du côté de la promotion wallonne, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) a lancé le 26 octobre dernier une campagne régionale de promotion du porc fermier en collaboration avec Porc Qualité Ardenne. J’ai soutenu le lancement de cette campagne organisée en radio du 4 au 11 novembre dernier et qui avait pour but de valoriser l’image de l’élevage porcin en Wallonie.

    En ce qui concerne la labellisation de l’origine de la viande porcine, un groupe de travail est en cours pour évaluer la possibilité d’obtenir une reconnaissance d’Indication Géographique Protégée (IGP) pour le Porc fermier de Wallonie.

    Enfin, l’Europe a dégagé des moyens financiers pour le soutien des secteurs laitiers, de la viande bovine et de la viande porcine. La Wallonie a décidé de faire un effort significatif en doublant l’aide obtenue au niveau européen ; pour le secteur porcin, c’est une enveloppe de 320.000 euros qui pourra bientôt être répartie entre les producteurs.