à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
La maladie thromboembolique veineuse reste mal connue du grand public. Néanmoins, en France, avec plus de 100.000 cas et de 5000 à 10.000 décès par an, elle représente après l'accident vasculaire cérébral et l'infarctus du myocarde la troisième cause de mort d'origine cardiovasculaire. Aux États-Unis, on estime à environ 600.000 le nombre de cas annuels de maladie thromboembolique, dont trente pour cent entraînent un décès.
Cette pathologie se caractérise par l'apparition d'un caillot sanguin dans une veine qui altère la circulation sanguine. Deux formes principales de maladie thromboembolique sont à distinguer: la phlébite (ou thrombose veineuse profonde), qui affecte surtout les membres inférieurs et l'embolie pulmonaire qui touche les poumons.
L'alitement, l'obésité et l'âge sont autant de facteurs qui multiplient les risques de développer la maladie thromboembolique. Ainsi, cette pathologie est dix fois plus fréquente après septante-cinq ans. Parfois asymptomatique, la maladie thromboembolique peut également se manifester par des douleurs thoraciques, un oedème ou des rougeurs.
Le risque de récidive de cette pathologie peut être particulièrement élevé. Il atteint 30 % après dix ans quand la maladie s'est déclarée spontanément, sans facteur déclenchant.
J'en viens à mes questions
En termes de prévention de la maladie thromboembolique, des mesures ont-elles été prises par le département de Monsieur le Ministre ? Ces mesures concernent-elles la prévention du risque de récidive ? Dans l'affirmative, pourrait-il nous détailler celles-ci ?
Réponse du 11/12/2015
de PREVOT Maxime
La prévention primaire de la maladie thromboembolique fait appel aux recommandations désormais classiques de bonne hygiène de vie. Citons ici l’arrêt du tabagisme, l’activité physique, une alimentation équilibrée, …
Ces conseils généraux étant souvent dispensés et en de nombreuses occasions, en dehors d’un encouragement qui pourrait être adressé aux personnes voyageant en avion de contracter régulièrement les muscles de leurs jambes, il ne me semble pas nécessaire d’organiser de campagne spécifique visant la prévention de la maladie thromboembolique en particulier.
Je n’aperçois par ailleurs pas quelles autres mesures mon département pourrait prendre pour prévenir cette pathologie.
Ceci étant, dès lors qu’elle peut survenir dans le cadre ou au décours de circonstances donnant ou ayant donné lieu à un traitement ou à une prise en charge particulière, le médecin traitant ne manque naturellement pas d’insister sur les moyens, médicamenteux ou non, visant à prévenir son apparition ou sa récidive. En fonction des susdites circonstances, ces conseils sont naturellement personnalisés et, comme le sait l'honorable membre, il n’est pas de la responsabilité d’un Ministre d’en dresser la liste, indication par indication.
Par ailleurs, la mise en place du DMG+ qui permet au médecin d'intégrer les pratiques préventives est une avancée importante pour une approche holistique du patient et constitue une plus-value, car nombreuses sont les personnes qui ont confiance dans leur praticien.