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Les accidents de chasse

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 104 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 24/11/2015
    • de COURARD Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Dans la presse de ces derniers jours, un malheureux constat a été mis en exergue : les accidents de chasse ont fait 35 blessés cette année.

    Les premières victimes sont les chasseurs eux-mêmes, mais pas seulement. Le défaut de fabrication de l'arme ou une mauvaise manipulation sont les principales causes de ces mésaventures.

    La législation belge est intransigeante sur les mesures de sécurité. C'est normal, la chasse est une activité dangereuse. Pourtant, force est de constater qu'en dépit des mesures relativement strictes imposées aux chasseurs, ces accidents demeurent.

    Nous le savons, l'automne est la saison par excellence pour pratiquer la chasse. L'on pourrait donc peut-être s'attendre à une augmentation de ces accidents.

    Par conséquent, comment pourrait-on les éviter et améliorer la sécurité des chasseurs et des citoyens qui se trouvent à proximité de ces zones de chasse ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de COLLIN René

    Effectivement, si j’en crois un communiqué récent de l’agence Belga relayant des informations données par le groupe Sudpresse, il y aurait en moyenne chaque année quelque 35 blessés lors de la pratique de la chasse. Mais la même source indique aussi que plus de 25 de ces 35 accidents concerneraient en fait la charge d’un gibier sur les traqueurs, 4 ou 5 accidents seraient dus à des éclats de balle, le reste des accidents étant à attribuer à des erreurs de manipulation des armes. Je ne puis confirmer ou infirmer ces chiffres, mon administration n’étant pas nécessairement tenue au courant de tous les accidents de chasse qui surviennent.

    La chasse est potentiellement une activité dangereuse en raison de l’utilisation d’armes à feu. Leur manipulation oblige le chasseur à faire preuve d’une grande prudence et d’une maîtrise parfaite de son équipement. C’est à dessein que l’examen de chasse tel qu’il est prévu en Wallonie met en avant la sécurité.

    Depuis 1998, l’examen de chasse comprend en effet une partie pratique importante. Elle comporte notamment une sous-épreuve durant laquelle est évalué le comportement du candidat mis en situation d’action de chasse, avec différents types d’armes et des munitions à blanc, selon les principaux modes de chasse utilisés en Wallonie. Toute manipulation qui ne respecte pas les règles strictes de sécurité est immédiatement sanctionnée d’une exclusion. Cette sanction est lourde, puisque le candidat doit d’office représenter l’examen, mais elle a le mérite de sensibiliser fortement les candidats à la sécurité dans le cadre de l’exercice de la chasse.

    Il en va d’ailleurs de l’intérêt du monde de chasse lui-même. Les associations de chasseurs qui organisent les formations de préparation à l’examen de chasse insistent sur les mesures de sécurité attendues des candidats chasseurs. Par ailleurs, la sécurité à la chasse constitue un thème qui est souvent évoqué dans la presse cynégétique et certains conseils cynégétiques se sont également investis dans la sensibilisation de leurs membres.

    Toutefois, un certain nombre de paramètres resteront toujours beaucoup plus difficiles à maitriser, comme les incidents imprévisibles dus notamment aux ricochets, et il faut nécessairement tenir compte des caractéristiques de notre région, qui est relativement urbanisée et qui a vu les sports « nature » se développer ces dernières décennies, augmentant ainsi la fréquentation de la forêt par de nombreux « nouveaux » utilisateurs. La possibilité de fermer les chemins en forêt permet malgré tout la prise en compte de ces spécificités.