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La fin des glissières de sécurité

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 258 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 24/11/2015
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La présence des glissières de sécurité le long de nos voiries est source de nombreux débats autour des avantages et des inconvénients de celles-ci. Si pour d’aucuns elles renforcent la sécurité des conducteurs, pour d’autres, je pense notamment aux associations de motards, elles constituent un obstacle mortel qu’il convient de faire disparaitre.

    Un récent article paru dans la presse du nord du pays indique que la Flandre envisage de ne plus placer de glissières de sécurité ancrées dans le sol et de profiter de tous les travaux d’entretien pour aménager les départs de barrières existantes.

    La décision de la Flandre se base, notamment, sur une étude européenne. Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de celle-ci ?

    Une réflexion sur l’enlèvement des glissières de sécurité ancrées au sol est-elle en cours actuellement au niveau wallon ?

    Quelles sont les alternatives à ce type de barrières ?

    Si cette option devait être retenue, quel serait le planning d’enlèvement ? Quel en serait le coût ? A l’instar de la Flandre, profiterait-on des travaux d’entretien pour réaliser l’enlèvement ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    Les glissières de sécurité sont l’une des solutions pour le traitement des obstacles latéraux tels que les poteaux, arbres ou fossés.

    L’enjeu est important, car, hors agglomération, près de 50 % des morts de la route sont la conséquence d'un accident se terminant contre un obstacle hors chaussée. Beaucoup d'obstacles par leur masse et leur rigidité aggravent les conséquences d'une sortie de route.
    Le concept de « route qui pardonne » est donc important.

    Le traitement des obstacles latéraux est explicitement repris dans la déclaration politique régionale pour cette législature.

    Mon administration, sensible au sujet, a édité en 2011 déjà, un document intitulé « Obstacles latéraux : Pistes pour un traitement efficace ».
    La méthode préconisée est celle-ci : Dans la zone dite de sécurité le long de la voirie, il convient d’appliquer le principe « S.D.F.I. », pour Supprimer (ou éviter de placer), Déplacer, Fragiliser, Isoler et ce dans l’ordre de préférence de ces 4 actions.
    C'est donc en dernier recours, que l'on pensera à isoler le ou les obstacles par une glissière de sécurité.

    Quant aux terminaisons des glissières de sécurité descendant dans le sol comme cela se faisait dans le temps, cela fait plus de 3 ans que ce n'est plus d'application au sein de mon administration.

    Les nouvelles barrières s'écartent de la voirie ou sont équipées d'un dispositif spécifique absorbeur d'énergie à leur extrémité. Pour les barrières existantes, on profite des travaux de remplacement et de réparation pour adapter progressivement ces terminaisons de glissière.

    Enfin, je rappelle que les glissières de sécurité métalliques sont dotées d’une lisse dite « motard » aux endroits exposés dont les virages pour éviter que les poteaux supports ne soient un danger pour ces usagers sensibles.

    En conclusion, il n’est dès lors pas d’actualité ni en Wallonie ni en Flandre à ma connaissance, de ne plus utiliser de glissière de sécurité, mais bien de les utiliser quand elles sont nécessaires et dans des conditions de placement qui n’occasionne aucun risque pour tous les usagers, en particulier les motards.