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Le fonds mixte Wallimage/Bruxellimage

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 105 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 24/11/2015
    • de MORREALE Christie
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le soutien au secteur de l'image est assuré en Wallonie par Wallimage.

    Depuis 2009, un fonds mixte entre Wallimage et Bruxellimage permettait de travailler ensemble avec la Région bruxelloise. Le but en était de rapprocher les Régions et d'éloigner une concurrence.

    Les critères de choix des œuvres à soutenir reposaient sur des critères culturels, structurant, de viabilité, de crédibilité…

    Les œuvres concernées vont de longs métrages à des films d'animation, en passant par bien des domaines liés à l'image. De nombreux succès, critiques et économiques ont d'ailleurs pu en bénéficier pour mener à bien leurs œuvre. L'utilité et la crédibilité du dispositif sont reconnues.

    On apprend à présent que Bruxellimage va dorénavant gérer seul ses propres moyens financiers et sa propre équipe.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ?

    La démarche a-t-elle été concertée avec Wallimage ?

    Quels sont les avantages et les inconvénients éventuels de cette nouvelle manière de fonctionner ?

    Quelles en seront les conséquences pour Wallimage ?

    De quelle manière les deux entités vont-elles dorénavant coopérer pour éviter de se concurrencer, ou de compliquer les démarches des créateurs et investisseurs ?

    Dans tous les cas de figure, comment optimaliser ce dispositif économique ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Créé au début des années 2000, dans la foulée de la palme d’Or décernée au film Rosetta, Wallimage s’est rapidement affirmé comme un acteur majeur du cinéma en apportant son soutien aux productions et aux entreprises audiovisuelles.

    Ce succès a été confirmé au fil des ans, au point de susciter de nouvelles dynamiques. C’est ainsi que la Région de Bruxelles-Capitale s’est tournée vers la Wallonie.

    Le but était de l’aider à structurer son secteur économique lié au cinéma. En 2009, la ligne mixte Wallimage-Bruxellimage a donc été fondée, en conservant d’autre part les activités autonomes de Wallimage.

    Six ans plus tard, Wallonie et Bruxelles sont convenus ensemble que cette phase d’adossement avait pleinement rempli son rôle. Ainsi, la mécanique étant lancée à Bruxelles, il s’agit à présent :
    * D’une part, pour Wallimage, de rassembler l’ensemble de ses moyens pour ses projets propres ;
    * D’autre part, pour Bruxellimage, de « voler de ses propres ailes » en fonction des spécificités du terrain bruxellois.

    La fin de la ligne a donc été décidée de commun accord par les deux partenaires. Néanmoins, cet arrêt ne signifie nullement la fin de collaboration entre les fonds régionaux wallons et bruxellois. Si les conditions requises sont au rendez-vous, Wallimage participera à des projets communs avec le fonds bruxellois comme il le fait déjà avec d’autres fonds régionaux, flamand, luxembourgeois ou français par exemple.

    Pour Wallimage, ce changement n’en est pas vraiment un puisque l’essentiel des interventions du fonds se faisait déjà de manière tout à fait autonome sur des projets propres. En réalité, la fin de la ligne mixte constitue une simplification et un allègement des procédures d’analyse des projets et de contrôle des dépenses. Ce qui ne pourra sans doute qu’améliorer encore le retour sur investissement dont nous pouvons être légitimement fiers.

    En effet, pour un euro investi par Wallimage, c’est plus de trois euros dépensés en faveur de la Région hors secteur de l’Horeca.

    Ainsi, ce fonds a permis d’installer la Wallonie sur la carte audiovisuelle européenne, avec des entreprises dont le savoir‑faire est reconnu bien au-delà de ses frontières.