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Le logement des réfugiés

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 154 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 24/11/2015
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Incessamment plus de 30.000 demandeurs d'asile obtiendront le statut de réfugiés en Belgique et 5.000 par mois devraient suivre ensuite.

    Interpellé sur RTL-TVI, un mandataire socialiste reconnaissait qu'il ne recevait aucune réponse lorsqu'il questionnait le ministre régional du Logement, alors que 40.000 familles wallonnes sont déjà en attente d'un logement public.

    Lorsque j'interrogeais le Gouvernement wallon, au début du mois de septembre, tous les espoirs semblaient reposer sur les résultats d'une Task Force.

    Qu'en est-il ? Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le dossier ?

    Comment s'apprête-t-il à loger les réfugiés ? Quels sont les solutions et les espaces disponibles ?

    Comment s'effectuera la répartition entre réfugiés et demandeurs en attente d'un logement public ? Les règles vont-elles évoluer ?

    Comment se doivent de réagir les opérateurs de logements publics ?

    Quelles sont les instructions données par Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 27/11/2015
    • de FURLAN Paul

    Une task force a été mise sur pied par décision du Gouvernement wallon en sa séance du 10 septembre dernier.

    Elle a pour mission d’examiner les différentes pistes d’action concrètes qui permettraient de faire face à l’arrivée massive de réfugiés sur notre territoire et d’en faire rapport au Gouvernement.

    Les travaux de cette task force sont en cours.

    J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer publiquement sur ce dossier difficile qu’est l’accueil des réfugiés et notamment sur la répartition équitable de ceux-ci sur le territoire wallon.

    Je tiens à rappeler qu’il ne s’agit pas d’une compétence de la Région et que nous n’avons pas à pallier à une compétence fédérale. Ce plan de répartition avait d’ailleurs été pensé au niveau fédéral pour ensuite être retiré. Il est pour moi évident que la solution quant à l’afflux des réfugiés doit évidemment passer par les Communes, mais cela doit être financé par l’État fédéral.

    À ce stade, il n’est pas nécessaire de contraindre les Communes wallonnes à participer à la solidarité, la priorité pour l’instant étant de se mettre tous autour de la table afin de trouver, chacun pour ce qui nous concerne et peu importe le niveau de pouvoirs, des solutions adéquates et adaptées.

    Concernant le logement

    Comme je l’ai déjà annoncé à plusieurs reprises, je ne souhaite pas opposer les publics et donc, je ne souhaite pas faire de distinction entre un demandeur d’un logement et un réfugié. La réforme du Logement que je mène pour l’instant se veut globale, avec une attention particulière pour les plus précarisés en ce compris les réfugiés.

    Cela me permet de faire le lien avec la nouvelle politique de la Ville que je viens de présenter au Gouvernement wallon et qui permettra, en terme de logement notamment, de pouvoir répondre à l’augmentation du nombre de Wallons sur notre territoire estimé à 435.000 à l’horizon 2040 en ambitionnant 12.000 nouveaux logements créés chaque année afin de répondre au mieux à cette nouvelle demande.