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Un fonctionnement plus efficace des matières régionales

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 27 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 25/11/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    M. Thierry Bodson, patron de la FGTB wallonne, propose la suppression de la Communauté française. La demande de régionalisation est véritablement axée sur un fonctionnement plus efficace, plus cohérent, de la matière socio-économique.

    L’objectif n’est pas de vouloir casser la solidarité entre Wallons et Bruxellois. Le manque d’efficacité, de cohérence, de connexion avec les matières régionales, d’anticipation, le coût plaident pour la suppression, tout en organisant là où c’est indiqué, la solidarité.

    Il faut transférer les matières sans ambiguïté aux Régions avec un calendrier faisable. Il ne faut pas attendre 2040 !

    Je ne peux que partager le point de vue développé par Thierry Bodson. Si la Communauté française excelle, c’est par son manque d’efficacité, à l'exemple de l'apprentissage des langues, de la formation en alternance, de l'importance du décrochage scolaire, etc.

    Posons la question et abordons le débat !

    Monsieur le Ministre-Président serait-il prêt et d’accord de l’aborder au sein du Gouvernement wallon ? Dès janvier 2016 ?
  • Réponse du 16/12/2015
    • de MAGNETTE Paul

    La question de la localisation optimale des compétences fédérées au sein de notre État historiquement fédéralisé sur une double base institutionnelle est aussi ancienne que la réforme de l’État. Elle revient à l’avant‑plan de l’actualité de façon récurrente, particulièrement depuis la création de la Région bruxelloise et au fil de l’approfondissement de la régionalisation. Elle a, au demeurant, déjà fait l’objet de plusieurs adaptations, en application de l’article 138 de la Constitution pour ce qui concerne la Communauté française et la Région wallonne.

    Les déclarations du Secrétaire général de l’Interrégionale wallonne de la FGTB auxquelles fait référence l’honorable membre s’inscrivent dans le cadre de ce débat qui a vu, par ailleurs, différents acteurs, tant académiques que politiques, prendre récemment position sur ce sujet.

    Cette réflexion a la caractéristique de viser l’efficacité des politiques, dans un contexte où les entités fédérées jouent un rôle de plus en plus central dans la mise en œuvre d’un projet collectif, en assumant une part croissante de responsabilités politiques et financières. Elle s’inscrit dans une logique d’optimisation de la gouvernance et de renforcement de la lisibilité de nos institutions, référant à des mécanismes ne nécessitant pas une nouvelle réforme fédérale de l’État. Elle met également en évidence un débat qui dépasse le rapport majorité-opposition, pour interpeler l’ensemble des formations politiques.

    Indépendamment de cela, il convient également de considérer que cette législature a pour objectif premier de poursuivre le redéploiement économique de la Wallonie, tout en visant un retour soutenable à l’équilibre budgétaire et en assurant de front l’intégration des conséquences de la sixième réforme de l’État ; autant de défis dont l’importance n’a d’égal que l’ampleur. Ma responsabilité en tant que Ministre‑Président est de mener ces chantiers à bien. Pour le surplus, j’ai déjà exprimé sans ambiguïté mon ouverture au débat et ma volonté de l’aborder, le moment venu, sans aucun tabou.