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La prévention des cancers de la prostate et des testicules

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 273 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 25/11/2015
    • de BONNI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Tous les ans, le 11e mois de l'année, à l'appel de la "Movember Foundation Charity", les hommes sont invités à se laisser pousser la moustache afin de sensibiliser l'opinion publique aux cancers masculins de la prostate et des testicules.

    Le principe est simple : en se laissant pousser subitement la moustache, on suscite un questionnement dans l'entourage, c'est l'occasion pour le nouveau moustachu de parler des cancers masculins et de leur dépistage. Il est également possible de faire un don à l'association.

    Ma question peut sembler, de prime abord, assez légère, mais elle l'est beaucoup moins au regard des chiffres des hommes concernés par ces cancers. En effet, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme dans notre pays.

    On découvre environ 9000 nouveaux cas chaque année. Il touche un homme sur dix avant 75 ans et le risque augmente encore avec l'âge. Le cancer des testicules est lui le cancer qui touche le plus les jeunes hommes entre 15 et 35 ans...

    Il existe plusieurs moyens de dépister ces cancers. Malheureusement, malgré ces chiffres alarmants, beaucoup d'hommes semblent ne pas opter pour le dépistage. Pourtant plus le cancer est découvert tôt, plus il y a de chance pour le patient d'en guérir.

    Mes questions seront les suivantes.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres précis concernant l'évolution de ces cancers en Wallonie ?

    Quel est le taux de personne qui se fait dépister dans notre Région ?

    Qu'existe-t-il dans notre Région pour inviter les hommes à pratiquer un dépistage ?
  • Réponse du 11/12/2015
    • de PREVOT Maxime

    Pour information, la « Movember Foundation » se présente comme « une association caritative internationale qui s'engage à ce que les hommes aient une vie plus heureuse, plus saine et plus longue. Depuis 2003, des millions de personnes ont rejoint le mouvement pour la santé masculine en récoltant euros 485 millions et en finançant plus de 1 000 programmes portant sur le cancer de la prostate, le cancer des testicules, les problèmes de santé mentale et l'inactivité physique. »
    J’ai interrogé la Fondation Registre du Cancer à propos de l’évolution des cancers de la prostate et des testicules en Région wallonne. Voici les données de la Fondation.



    * Évolution de l’incidence de 2004 à 2012 :

    Le cancer de la prostate est en diminution alors que le cancer des testicules est en augmentation (EAPC = Estimated Annual Percentage Change : -4.5 % pour le cancer de la prostate et +2.7 % pour le cancer des testicules).

    1) Pour le cancer de la prostate, les chiffres de 2012 confirment que :
    * environ 9.000 nouveaux cas de cancers de la prostate sont diagnostiqués chaque année en Belgique (en 2012 : 8.288 dont 2.278 en Wallonie),
    * que le risque augmente avec l’âge, et qu’un homme sur 10 aura un cancer de la prostate avant l’âge de 75 ans,
    * le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes et représente environ 1/4 de tous les cancers diagnostiqués chez les hommes.

    2) Pour le cancer des testicules, 50 % des cancers sont diagnostiqués entre 15 et 35 ans, et environ 85 % sont diagnostiqués avant 50 ans.


    Le cancer de la prostate et le cancer des testicules ne font pas l’objet de dépistages systématiques organisés. C’est pourquoi le taux des personnes qui se font dépister n’est pas connu.

    Le dépistage du cancer de la prostate par un dosage systématique de la PSA (= marqueur sanguin) n’est pas recommandé.

    Une fois encore, le rôle du médecin généraliste doit être souligné dans l’information qu’il apporte à ses patients. C’est ainsi que le KCE a développé avec la collaboration des médecins généralistes, un outil d’aide à la décision en cas de demande de dépistage. Cet outil utilisé lors de la consultation permet au patient de prendre sa décision en toute connaissance de cause.

    En ce qui concerne le cancer des testicules, le message à faire passer est de ne pas hésiter à consulter son médecin en cas de doute.