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La compétitivité wallonne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2015
  • N° : 110 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 01/12/2015
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Selon La Libre Belgique du 25 novembre, Chris Peeters, je cite, constate un point de basculement dans la compétitivité de l'économie belge.

    Ma question sera à la fois simple et double : Monsieur le Ministre partage-t-il l'observation générale de M. Peeters et qu'en est-il au niveau de la Wallonie ? Lui semble-t-il qu'un message d'optimisme puisse être délivré ?

    Monsieur le Ministre sait combien l'optimisme est de nature à doper les investisseurs. Or, eu égard aux moments de tension que nous vivons, il y aurait sans doute là un bon antidote à la morosité à trouver.
  • Réponse du 17/02/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le contexte économique connait en effet une amélioration. Que cela induise une embellie de la compétitivité des entreprises et du sentiment de confiance de leurs dirigeants est une bonne chose.

    Tout en restant prudent vis-à-vis de ces indicateurs qui peuvent parfois être parmi les plus volatiles, au niveau wallon, on peut constater que la politique menée depuis de nombreuses années dégage des résultats qui contribuent pleinement au redéploiement et qui permettent au monde entrepreneurial d’envisager l’avenir dans de bonnes conditions.

    Ce redressement de la confiance des patrons d’entreprises est notamment étroitement lié au contexte favorable créé ces dernières années que cela soit à travers les Plans Marshall successifs ou encore le Small Business Act.

    Toutes ces mesures portées par le Gouvernement et le Ministre de l’Économie au fil des ans dégagent de bons résultats, on peut citer par exemple :
    * La politique de réindustrialisation de la Wallonie ;
    * Le soutien à l’innovation et à la recherche, directement vers les entreprises, mais aussi au travers de partenariats avec les universités, les hautes écoles et les centres de recherche agréés ;
    * Le développement de la politique des pôles de compétitivité et de la spécialisation intelligente ;
    * Les aides permettant aux PME de se constituer ou de croître tout en créant de l’emploi ;
    * Le soutien aux entreprises wallonnes dans l’exportation de leurs produits afin de conquérir de nouveaux marchés internationaux ;
    * La simplification des outils et des dispositifs en vigueur afin d’en améliorer la lisibilité pour les acteurs.

    C’est cette politique qui est aujourd’hui saluée par le monde économique et notamment par l’Union wallonne des Entreprises qui souligne :
    - Le fait positif que les Plans Marshall successifs s’étendent sur trois législatures et permettent de la continuité dans les mesures mises en œuvre, un facteur important pour la stabilité des entreprises ;
    - Le contenu des Plans Marshall concentré sur le redéploiement économique et sur la réindustrialisation de la Wallonie qui est un des objectifs majeurs du Ministre de l’Économie.

    La législature actuelle a d’ores et déjà vu se mettre en place bon nombre de réformes qui permettront dans les années à venir de dégager des résultats encore meilleurs.

    À côté du monde économique, le monde politique sait également parfois se rassembler afin de soutenir des réformes équilibrées qui mettent en œuvre la vision proposée par les plans wallons. Cela a, par exemple, été le cas avec la réforme de la Recherche réalisée au cours de l’année 2015. Elle concourra à l’amélioration de la compétitivité des entreprises en :
    * Faisant collaborer les acteurs de la Recherche et en leur permettant de se concentrer là où leur expertise est la plus grande ;
    * Favorisant le lien entre les projets de recherche et les secteurs des pôles de compétitivité ;
    * Valorisant au mieux les résultats des recherches ;
    * Rationalisant les appels à projets, tout en continuant de permettre aux entreprises de déposer des projets au fil de l’année lorsque ceux-ci sont mûrs ;
    * Améliorant la gouvernance du système, ce qui s’est concrétisé par la mise en place d’un jury de sélection sur le modèle de celui des pôles.

    Dans le même ordre d’idées, d’autres réformes vont concourir à cette amélioration de la compétitive des entreprises. Depuis 19 mois, dans cette optique, les aides à l’investissement en faveur des PME et les soutiens à l’internationalisation ont été revus et reconcentrées vers les entreprises susceptibles de générer un renouveau industriel.

    D’autres mesures sont envisagées ou en cours :
    * La réforme des aides de premier niveau ;
    * La refonte du paysage de l’accompagnement des entreprises ;
    * Les primes à l’investissement favorisant la protection de l’environnement et l’utilisation durable de l’énergie.

    Le maximum est réalisé pour continuer à soutenir le redéploiement et la réindustrialisation de la Région.

    En parallèle, les mesures prises en la matière par le gouvernement fédéral sous la précédente législature portent aujourd’hui pleinement leurs effets.

    Le pacte de compétitivité alors créé a proposé des mesures justes et équilibrées, tant du point de vue social qu’économique, qui ont contribué au redressement de la compétitivité des entreprises.

    Ces retombées ont été saluées durant l’année 2015, que cela soit par les acteurs du tissu économique ou par la presse.

    Ces éléments concourent à l’amélioration du sentiment de confiance et participent concrètement au redéploiement et à la réindustrialisation de la Wallonie.

    La lecture des derniers chiffres relatifs à l’évolution du chômage dans la Région (diminution du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés de 6,4 % entre décembre 2014 et décembre 2015) nous conforte également dans l’amélioration du dynamisme et de la compétitivité du tissu économique.

    Ces bons chiffres viennent également d’être appuyés par le Rapport sur l’Économie wallonne présenté conjointement par l’IWEPS et la SOGEPA le 4 février 2016. Celui-ci fait notamment état d’une croissance de l’emploi en Wallonie, sur une période relativement longue, depuis les années 2000, de l’ordre de 0,8 % (pour 0,4 % dans la zone euro).